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L’étrange histoire de Benjamin Button (2009)

Par Eric Culnaert

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11 novembre 1918. Mrs Button, épouse d’un fabricant… de boutons, meurt en accouchant d’un garçon. Mais, effrayé par la laideur du bébé qui possède en miniature le corps et le visage d’un vieillard octogénaire, le père, Thomas Button (Jason Flemyng), l’abandonne sur les marches d’une maison de retraite. L’enfant, Benjamin (Brad Pitt pour le visage, son corps appartient à d’autres interprètes), sera élevé comme un fils par une employée du lieu, Queenie (Taraji P. Henson), au sein de la maison de retraite, parmi les « autres » (et vrais) vieillards. Il grandit ainsi comme le fait un enfant, et, parallèlement, son corps rajeunit peu à peu, si bien qu’à cinq ans, il en paraît « seulement » soixante-quinze.

À treize ans, il fait la rencontre d’une petite fille, Daisy (Elle Fanning) sept ans, qui ne le trouve pas bizarre malgré son état, et qui devient sa compagne de jeu. Mais, à dix-sept ans, lui-même s’estime trop âgé pour continuer à vivre dans une maison de retraite, et il se sépare de sa mère adoptive et de ses amis vieillards pour aller chercher du travail. Il semble alors avoir soixante-cinq ans, et le seul emploi qu’il trouve est à bord d’un remorqueur dont le patron, Mike (Jared Harris), bourru et jovial tout à la fois, est intrigué par cette énigme vivante qu’est Benjamin. Il le prend vite en amitié et le traîne dans une de ces maisons accueillantes où Benjamin fait connaissance pour la première fois avec ce que les femmes peuvent procurer d’agrément sans les ennuis qu’entraîne le mariage, si tu vois, lecteur expérimenté, à quoi je fais allusion. Et puis, le père de Benjamin l’a retrouvé et le prend en amitié, mais sans lui révéler qu’il est son géniteur, un géniteur devenu assez riche… et sans héritier. Les années passent, et 1941 arrive, c’est Pearl Harbor et l’engagement des États-Unis dans la guerre. Le remorqueur de Mike est réquisitionné par la Marine, et Benjamin va faire la guerre, au cours de laquelle Mike est tué.

En 1945, Benjamin retrouve sa mère adoptive et les vieillards de l’asile, du moins les rares qui sont encore en vie. Il retrouve aussi Daisy (Cate Blanchett), maintenant âgée de vingt ans quand lui en paraît environ cinquante-cinq, et qui va devenir danseuse classique. Elle ne serait pas opposée à une aventure avec lui, mais il repousse cette éventualité. Ils se séparent. Mais, quelques années plus tard, Daisy a un accident à Paris, et elle ne pourra plus danser. Quelques années passent, Thomas Button a enfin révélé à son fils qui il est et l’a désigné comme héritier. Benjamin sera riche et se met alors à voyager. Lorsqu’il retrouve Daisy, elle dirige une école de danse, est âgée de quarante-deux ans et lui de quarante-neuf – mais en paraissant quarante. Leurs âges apparents concordent, leurs âges réels aussi (évidemment !), ils peuvent enfin s’aimer et vivre ensemble. Daisy met au monde une petite fille, tandis que le père de Benjamin meurt. Mais Benjamin ne veut pas laisser à Daisy la charge de deux enfants, leur fille et ce que lui-même va devenir, il s’en va. Il reviendra douze ans plus tard, rencontrera Daisy et son mari, et verra pour la seule fois leur fille, Caroline (Katta Hules) ; il a soixante-et-un ans et en paraît vingt-huit.

Parti faire un tour de l’Asie, Benjamin accumule les années et les rajeunissements physiques. Il reverra Daisy une dernière fois, pour dire à cette vieille dame « Je t’ai toujours aimé », alors qu’il est beau comme un ange et qu’il est septuagénaire. Puis, sachant ce qui l’attend, Benjamin retourne à la maison de retraite. Sa mère adoptive est morte depuis longtemps, et il va finir ses jours sur place, perdant bientôt la mémoire et tout souvenir de sa vie passée. Ramené à l’état de bébé, physique et mental cette fois, il meurt.

Quelques années plus tard, Daisy meurt à son tour après avoir tout raconté à sa fille devenue adulte (Julia Ormond). Nous sommes en 2005, à la Nouvelle-Orléans, l’ouragan Katrina vient de commencer, et l’eau monte, monte, monte… Cette histoire montre ce par quoi allocine.fr ne conclut pas : que pour avoir connu un parcours exceptionnel, Benjamin n’a pas été plus heureux pour autant.


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