Magazine Cinéma

Meilleures ennemies

Par Rob Gordon
Meilleures ennemiesL'affiche promettait un combat de pelles à tarte, une guerre impitoyable entre deux mariées bien décidées à ce que LE grand jour soit le leur, et uniquement le leur. Mais disséquons un peu l'heure et demie que dure Bride wars.
Première demi-heure. Présentation des deux héroïnes, meilleures amies à la vie à la mort, plus obsédées par l'idée de se marier que par l'identité de l'époux en question (les hommes du film sont d'ailleurs sacrément transparents). Une robe parfaite, une cérémonie au Plaza, les petits fours idéaux, de quoi claquer dix ans d'économies pour un week-end. Mais c'est pas grave, parce qu'une alliance, c'est trop beau, quoi. Puis machin n°1 demande l'une en mariage, avant que machin n°2 ne le fasse également. La vie est belle, jusqu'à ce que l'organisatrice des deux mariages ne révèle son erreur : elle a placé les deux mariages le même jour, et ce de façon irréversible. Bilan de la première demi-heure : ennui mortel, à peine troublé par l'envie de lapider ces deux gonzesses hystériques.
Deuxième demi-heure. Comme, rappelons-le, rien n'est plus important que le mariage, les demoiselles se livrent à un échange de coups bas destinés à convaincre l'autre d'annuler ou déplacer sa cérémonie. Elles rivalisent d'inventivité : et vas-y que je te fais des cheveux bleus, et vas-y que je te donne un autobronzant surpuissant... Hilarant (d'autant que tout ce ci est dans la bande-annonce). Mais, au fait, l'amitié et l'amour, ça ne serait pas plus important que tout ? Ah si.
Dernière demi-heure. On tente de se réconcilier mais ça traine un peu, on termine les préparatifs, on pleurniche un peu sur sa meilleure-amie-qui-me-manque... Puis on se marie, finalement en même temps, après un dernier crêpage de chignon pour le spectacle. L'amour et l'amitié ont triomphé.
On vous épargnera le prologue, au moins aussi vide et stupide que ce qui précède : il n'est pas nécessaire pour comprendre que Meilleures ennemies est la comédie la plus balisée et avare en gags qui soit, son scénario ressemblant à une première mouture jetée vite fait bien fait sur une nappe en papier un soir de désoeuvrement. Pas drôle, ennuyeux, hystérique, le film fait passer les héroïnes de Sex and the city pour des emblèmes du féminisme absolument pas superficielles. N'importe qui a forcément mieux à faire que de perdre son temps avec ce genre de connerie qu'on ne qualifiera même pas de "film pour filles" tant ce serait là une insulte à toute la gent féminine.
1/10

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Rob Gordon 109 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte