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Pas de quoi en faire un fromage…

Publié le 14 février 2009 par Boustoune


Il était une fois un royaume lointain, où les habitants vivaient heureux et se retrouvaient une fois l’an à célébrer le plat national : la soupe. Tous avaient pour coutume d’apporter le fruit de leurs récoltes aux cuisines royales et de se rassembler autour du palais pour attendre patiemment qu’on leur serve la nouvelle recette inventée par le chef cuisinier du roi, mijotant dans une immense gamelle. Mais, un beau jour, un rat un peu trop gourmand a accidentellement semé la zizanie, occasionnant la mort de la reine. Fou de chagrin, le roi ordonna le bannissement de tous les rats du royaume, l’interdiction de préparer ou consommer de la soupe, puis se replia sur lui-même, se morfondant sur son sort. Pour couronner le tout, le climat se dérégla, le soleil et la pluie étant remplacés par un ciel éternellement sombre. De quoi plomber le moral des habitants, mais aussi de la belle princesse, qui se languissait dans cette cage dorée… Mais les connaisseurs de contes de fées savent bien qu’un héros intervient toujours pour rétablir la situation. Celui de cette histoire est un peu atypique. La légende de Despereaux, c’est celle d’une minuscule, mais intrépide petite souris qui rêvait d’exploits chevaleresques, de combats à l’épée et de princesses à sauver, et qui a finalement réussi par sa bravoure, son panache et sa bonté, à redonner au royaume son lustre d’antan…
Pas de quoi en faire un fromage…  Pas de quoi en faire un fromage…
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce film d’animation signé Sam Fell et Robert Stevenhagen n’est absolument pas une basse manœuvre commerciale tentant d’exploiter conjointement les succès de Shrek et de Ratatouille. Il s’agit de l’adaptation d’un roman pour enfants de Kate DiCamillo (*), écrit en 2003 et, apparemment, gros succès en librairie.
Pas de quoi en faire un fromage…  Pas de quoi en faire un fromage…
Au début, on est plutôt séduit par la qualité du graphisme et de l’esthétisme global, inspirés des peintres flamands, de Bruegel à Vermeer, et la séquence d’ouverture du film laisse présager le meilleur. Puis, petit à petit, le rythme retombe, on s’ennuie devant le manque de péripéties et d’action…
A moins d’être un enfant ou d’en avoir gardé la fraîcheur, on trouvera probablement l’ensemble trop sage, gentillet, et on sourira devant la naïveté des messages délivrés, sur le pardon, la tolérance,…
Restent quelques belles ambiances visuelles – l’univers des rats, par exemple, très réussi – et un casting vocal constitué de stars, en VO du moins – Dustin Hoffman, Emma Watson, Sigourney Weaver, Kevin Kline, Matthew Broderick,…
Pas de quoi en faire un fromage…  Pas de quoi en faire un fromage…
La légende de Desperaux est finalement un petit film d’animation assez anecdotique, bien loin du niveau des productions Dreamworks, et encore plus de celles de Pixar.
Je ne veux pas cracher dans la soupe, loin d’être mauvaise, mais il n’y a pas de quoi en faire un fromage…
Note : ÉtoileÉtoileÉtoileÉtoile
(*) : «La légende de Despereaux» de Kate DiCamillo – Ed. Livre de Poche jeunesse

Pas de quoi en faire un fromage…
Tags

: La légende de Despereaux, animation, héros, souris, rat, princesse, conte de fées, Kate DiCamillo

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