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Les paradoxes du progrès

Publié le 15 février 2009 par [email protected]

Nul doute que n’importe qui sache se servir d’un briquet ou d’une allumette, d’un appareil photo numérique ou d’un téléphone portable. Mais saurions-nous nous servir de silex pour allumer un bûcher ou encore d’un appareil photo au magnésium ou bien d’un télégraphe ? Je retrouvais à ce sujet un dessin que ma sœur fit à quatre ans (assez sommaire évidemment vu l’âge). Je lui ai donc montré ce dessin d’une éternité (2002) et elle de rétorquer "Whaou, il est trop moche ce dessin ; attends je vais faire le même en mieux !". Elle essaie donc de faire le même. Mais effectivement, en mieux, il lui est impossible maintenant qu’elle dessine beaucoup mieux de simuler un dessin d’enfant, plus basique. Voilà pourquoi il faut des spécialistes pour étudier la machine d’Anticythère par exemple ou bien nombre d’experts à l’œuvre pour recréer des techniques anciennes telle le sfumato utilisé pour donner à la Joconde cet effet de perspective atmosphérique et de regard si vif. Nous avons beau posséder des outils à la pointe de la technologie dans le graphisme par exemple, le sfumato reste encore difficile à maîtriser car très complexe. Ce qui était un jeu d’enfant pour Léonard de Vinci est un véritable casse-tête aujourd’hui mais pas irréalisable cependant ; à l’inverse Léonard de Vinci saurait-il utiliser un logiciel de traitement graphique, aussi sommaire soit-il, ou bien envoyer un simple SMS ? Alors le progrès, est-ce réellement de se concentrer sur l’innovation sans oublier les techniques de la veille ? Car aussi primitive une culture soit-elle, ses techniques, bien qu’elles ne valent pas exactement des plus complexes telles les nôtres, nous devons faire preuve de relativisme culturel et ne pas négliger ses technologies. Puisque ce sont bien des technologies, rudimentaires certes, mais sans lesquelles aucune évolution ne serait possible. Et puis, imaginons-nous face à un mammouth, nous, homo sapiens, que la chaîne de l’évolution a privilégié par rapport à l’Homme de Neandertal : l’Homme de Neandertal saurait se battre à mains nues contre un mammouth ; mais l’homo sapiens se ferait sûrement manger tout cru, à moins de posséder quelque tranquillisant ou fusil… En un sens, les autres hommes de la lignée humaine ne sont donc pas inférieurs à l’Homme (homo sapiens). Pourtant leur cerveau n’a pas de telles capacités que l’homme actuelle ; ils sont donc inférieurs en ce point. Le terme d’infériorité doit donc être utilisé avec parcimonie car assez flou et n’a en soi rien de péjoratif. Même si concrètement, par exemple, les autres hommes de la lignée homo ne sont pas doués d’une intelligence comparable à celle de l’Homme actuel, ils doivent êtes vus avec respect, d’abord car ils ont des qualités, ensuite parce qu’ils sont nos ancêtres dans la chaîne de l’évolution. Ci-dessous un chimpanzé, primate actuel le plus proche de l’Homme.

Les paradoxes du progrès

Un autre paradoxe de l’évolution… À la préhistoire, l’eau était pure et l’on pouvait y boire à souhait ou bien nager dans les fleuves, les oiseaux chantaient, les animaux gambadaient dans la prairie, le ciel était bleu, il y avait des poissons par milliers dans les mers, la pollution n’était même pas conçue, la couche d’ozone encore intacte et l’on pouvait se nourrir de la cueillette de fruits frais. Les OGM n’étaient pas de ce monde, le risque nucléaire non plus ; et avec un peu de chance, on vivait même jusqu’à trente ans.

La petite histoire ci-dessus est assez évocatrice, mais dans ce monde idyllique sans la moindre pollution, le sort de l’Homme est tout tracé. Finissons donc avec le tube Respires de Mickey 3D et méditons sur le rôle de l’Homme dans la pollution de l’environnement.

“Puis l’homme a débarqué avec ses gros souliers, des coups de pied dans la gueule pour se faire respecter , des routes à sens unique il s’est mis à tracer, des flèches dans la plaine se sont multipliés . Et tous les événements se sont vus maitriser ; en deux temps trois mouvements l’histoire était pliée . C’est pas demain la veille qu’on fera marche arrière , on a même commencé à polluer les déserts ! Il faut que tu respires. Et ça c’est rien de le dire . Tu vas pas mourir de rire . Et c’est pas rien de le dire…”


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