Une histoire belge qui n'a rien d'une blague:Le royaume menacé d'implosion

Bruxelles ruissele depuis 75 jours...Le chef des chrétiens-démocrates flamands Yves Leterme a finit par renoncer à former un gouvernement. La crise continue, donc. Dialogue impossible entre deux communautés qui se sentent de plus en plus étrangères l'une à l'autre...  "J'ai dû constater qu'il est impossible d'élaborer avec succès un programme gouvernemental ambitieux dont les électeurs ont clairement défini la perspective et la direction le 10 juin", a déclaré Yves Leterme e, mettant un terme à sa mission impossible. 

Yves Leterme, chef des démocrates-chrétiens flamands, était arrivé en tête en Flandre (nord, néerlandophone) lors des législatives du 10 juin. Il avait été élu sur un programme réclamant plus de compétences, notamment économiques, pour la Flandre. Il avait donc hérité d’un complexe chantier : réussir à bâtir une coalition de centre-droit, rassemblant démocrates-chrétiens et libéraux, tant francophones que néerlandophones. 
La balle dans le camp du roi
Mais, la tension allant croissant, les deux partis francophones (le Centre démocrate humaniste (CDH, centriste) et le Mouvement Réformateur (MR, libéral)) ont finalement opposé un non ferme et définitif aux exigences flamandes (le CDV (chrétien-démocrate) et le VLD (libéral)) de réforme de l'Etat, plongeant la classe politique belge dans l’impasse.
Pour en sortir, les Belges attendent une initiative de leur roi Albert II, qui est rentré de vcances.... Le communiqué du palais ne précise pas si le roi entend nommer rapidement un nouveau « formateur » où s'il compte lui-même entamer de nouvelles consultations politiques.
Une hypothèse; des élections anticipées. Ce serait un pari risqué avec une nouvelle poussée annoncée: celle des extrêmistes flamands prêts à une vraie sécession.