Spring, dernière ligne droite

Souvenez-vous, c’était il y a presque deux ans, je vous parlais de Daniel Rose, de son accent de Chicago, de son menu unique et de son deux-pièces-cuisine de 16 couverts. Je vous avais fait partager mon enthousiasme pour sa cuisine de l’instant, son art du contrepoint et la vivacité de son propos tutoyant l’époque sans ciller. Puis, quelques mois plus tard, je vous emmenais avec lui faire un tour au marché de la Place des Fêtes.

Dans quelques semaines Spring déménagera pour s’agrandir. Mais ne vous emballez pas. Passant de 16 à 20 couverts les délais de réservation ne devraient pas dégonfler de sitôt...

Alors, avant le grand chambardement, un dernier dîner rue de la Tour d’Auvergne comme un au revoir. Et force est de constater que le bougre n’a pas perdu la main ! Epaulé désormais par Marie-Aude Mery (ex-Gagnaire), le duo, pied au plancher, continue d’étonner et de faire le bonheur simple de sa micro-cambuse. Le sentiment d’une cuisine limpide, d’un talent en chemin buissonnier, libre, soumis à aucune chapelle ni diktat de la mode, sincère et clair. J’adore.

Une fois n’est pas coutume, je vous livre notre dîner en images. Au cas improbable où il faudrait encore vous convaincre de décrocher votre téléphone pour y réserver une table toutes affaires cessantes...

Bouillon de poule, blettes et saint-jacques