Le Texas a procédé mercredi soir à sa 400e exécution depuis le rétablissement de la peine de mort en 1976, un seuil qui suscite la réprobation à l'étranger mais une relative indifférence aux Etats-Unis.
Johnny Conner, un Noir de 32 ans condamné à mort pour le meurtre d'une employée pendant un braquage, a été conduit dans la salle d'exécution de la prison de Huntsville, où il a été attaché à une table, une aiguille dans chaque bras.
Peu après 18H00, trois produits ont été injectés dans les veines du condamné: un pour l'endormir, un pour paralyser ses muscles, un pour arrêter son coeur.
Il a été prononcé mort à 18H20, soit huit minutes après l'injection mortelle.
Dans sa dernière déclaration, il a demandé pardon, exprimé son amour pour ses proches et affirmé: "Ce qui m'arrive maintenant est injuste et le système est cassé".
Le condamné n'avait pas souhaité de dernier repas.
Contrairement à certains autres Etats, où la procédure a parfois des ratés parce que le personnel est mal formé, les équipes pénitentiaires du Texas, où les exécutions ont lieu presque chaque semaine, sont rompues à l'exercice.
A lui seul, cet Etat du sud américain a procédé à plus du tiers des exécutions menées aux Etats-Unis depuis que la Cour suprême a autorisé le rétablissement de la peine de mort en 1976, et à près des deux tiers cette année.
Pourtant, le seuil des 400 exécutions texanes suscite peu d'intérêt aux Etats-Unis. Les médias nationaux, qui n'évoquent en général que la mort des condamnés les plus célèbres, ne l'ont pour la plupart pas mentionné. Il a en revanche suscité la réprobation à l'étranger.