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Je, la mort et le rock'n'roll

Publié le 24 août 2007 par Sami Battikh

61PC1PNP34L.-AA240-.jpgTous les ermites et asociaux vous le diront : L’été est faussement connu pour ses festivals florissant ici et là. Non ! L’été c’est le moment idéal pour réécouter la tonne de trucs et de machins accumulés dans votre exigu appartement, de déblayer ces piles et constructions sophistiquées, mais précaires, à base de boîtiers plastiques, de fly et de bouquins pour redécouvrir enfin ce qui vous avez fait voyager.

(Re)trouvailles, donc, d’un livre qui a le mérite de conjuguer rock, route, poésie, cynisme, critique et autofiction. Killing yourself to live de Chuck Klosterman est édité en France sous le titre Je, la mort et le rock’n’roll.

Avec comme point de départ la commande du magazine new yorkais Spin de se rendre sur des lieux importants de l’histoire du rock’n’roll pour réaliser une série d’articles sur les relations entre célébrité et mortalité, l’auteur nous embarque dans son périple à travers les Etats-Unis. On y lira ses premiers émois, musicaux et autres, des coïncidences où ce que l’on écoute apparaît strictement comme la bande son,  voire la préfiguration de l’instant t (cf la critique de Kid A) et bien d’autres mystères...


Si le titre original reflétait plus la thèse tout à fait recevable (voire trop ?) qu’une bonne rock star est une rock star morte (jeune de préférence, le suicide, l’overdose, l’accident d’avion et le fusil de chasse étant les bienvenus), le titre français a quant à lui le mérite d’accomplir sa vocation racoleuse et fromagère  - car « comme le port salut, c’est marqué dessus ». C’est en effet sous le signe du gonzo qu’est placé l’ensemble du bouquin, très vite on comprend que l’auteur va parler de musique, certes, mais à travers lui, ses expériences. On pense un peu à un certain Rob, monomaniaque du top 5, et on serait tenté de qualifier Je, la mort et le rock’n’roll comme « le High Fidelity des années 2000 », avec une discographie reétayée et le côté gonzo en bonus.

Si le lecteur peut osciller entre sympathie, lassitude ou complaisance pour l’auto-héros Chuck Klosterman avec le récit de ses joies, ses lâchetés, ses envolées lyriques et ses relations compliquées au sexe féminin, force est de reconnaître que le parti pris de ce style est gagnant pour dire l’essentiel : La vie, la mort et la musique sont tout simplement et inextricablement liés. Comme quoi, faire des kilomètres ça peut servir.

 

par Laetitia publié dans : Transarts

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