Magazine Cinéma

Hairspray

Par Rob Gordon
"Good morning Baltimore..." Dès ses premières notes, Hairspray version 2007 nous embarque dans son torrent de bonne humeur et de naïveté. Une comédie musicale pur glucose, assumant parfaitement son côté tartignole, en jouant même, sans jamais dépasser la dose prescrite. Le film d'Adam Shankman est un mini raz-de-marée qui emporte tout sur son passage au gré de chansons sucrées et entraînantes. L'intrigue est évidemment schématique (et secondaire) : la lutte d'une jeune boulotte pour faire accepter les gens "différents" au sein d'un show TV et dans la vie de tous les jours. Hairpsray bénéficie de personnages simples mais solides : les gentils sont attachants, les méchants détestables, et tout le monde s'invective en poussant la chansonnette.
Le buzz tournait autour de John Travolta, remplaçant Divine dans le rôle de la grosse mamma : mais s'il livre une prestation sympathique, il n'est définitivement pas l'attraction du film. On lui préfèrera la jeune Nikki Blonsky, dont l'énergie ravageuse fait oublier le surpoids ; Christopher Walken, de plus en plus dans l'auto-dérision ; et surtout Michelle Pfeiffer, revenante multi-liftée, impeccable en salope raciste et tyrranique. Le message de tolérance passe plutôt bien, le film swingue de part en part, et en dépit de quelques rares longueurs, le film ne peut qu'emporter l'adhésion. On peut tout au plus regretter l'absence de subversion au coeur de ce spectacle entraînant et délicieusement rétro.
7/10

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