Profitons du soleil hivernal de ce dimanche de février pour nous balader le long de la Seine au centre de la Capitale.
Cette balade est rendue d'autant plus agréable le dimanche que la circulation automobile est interdite sur les quais.
Point de départ : le Pont des Arts.
Exclusivement piéton, il relie la Cour Carrée du Louvre à l'Institut de France.
La première passerelle à 9 arches fut construite entre 1801 et 1804. Les bombardements des deux guerres plus plusieurs collisions de bateaux fragilisèrent beaucoup l'ouvrage. Il fut fermé en 1977 puis s'écroula partiellement en 1979.
Le pont actuel fut érigé entre 1981 et 1984 et il est le lieu de rendez-vous de beaucoup de dessinateurs, peintres et même pique-niqueurs dès les premiers beaux jours.
Par la rive gauche du fleuve, nous remontons vers Notre-Dame.
Le Pont-Neuf porte bien mal son nom puisque c'est en fait le plus ancien pont de Paris resté intact (1578 - 1607). Il relie les deux berges de la Seine en passant par la pointe de l'Ile de la Cité. C'est Henri III qui en posa la première pierre et ce fut le premier pont à ne plus être couvert.
La construction du Pont St Michel, un peu plus loin, commença en 1379 pour s'achever en 1387. Il fut reconstruit plusieurs fois, l'ouvrage actuel datant de 1857.

Nous arrivons au Petit-Pont dont nous avons parlé précédemment puis au Pont au Double qui relie la rive gauche directement au parvis de Notre-Dame. Sa construction débuta en 1626 et il fut nommé ainsi car son franchissement nécessitait à l'époque un péage d'un double denier.
L'arche de fonte actuelle qui le compose a été achevée en 1883.


Nous quittons là la rive gauche et gagnons l'Ile St Louis par le pont du même nom puis la rive droite par le Pont Louis-Philippe. Depuis ce dernier, superbe vue sur le Pont Marie qui date du XVIIème siècle (1614-1635). En 1658, il fut partiellement emporté par la crue de la Seine avec les 20 maisons qui s'y trouvaient











Tout le long de la Seine on passe sous les ponts
Pendants le jour, suivant son cours
Tout Paris en bateau défile,
Le coeur plein d'entrain, ça va, ça vient,
Mais le soir lorsque tout dort tranquille...
Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit,
Toutes sortes de gueux se faufilent en cachette
Et sont heureux de trouver une couchette,
Hôtel du courant d'air, où l'on ne paie pas cher,
Le parfum et l'eau c'est pour rien mon marquis
Sous les ponts de Paris.
A la sortie de l'usine, Julot rencontre Nini
Ça va t'y la rouquine, c'est la fête aujourd'hui.
Prends ce bouquet, quelques brins de muguet
C'est peu mais c'est toute ma fortune,
Viens avec moi; je connais l'endroit
Où l'on ne craint même pas le clair de lune.
Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit
Comme il n'a pas de quoi se payer une chambrette,
Un couple heureux vient s'aimer en cachette,
Et les yeux dans les yeux faisant des rêves bleus,
Julot partage les baisers de Nini
Sous les ponts de Paris.
Rongée par la misère, chassée de son logis,
L'on voit une pauvre mère avec ses trois petits.
Sur leur chemin, sans feu ni pain
Ils subiront leur sort atroce.
Bientôt la nuit la maman dit
Enfin ils vont dormir mes gosses.
Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit
Viennent dormir là tout près de la Seine
Dans leur sommeil ils oublieront leur peine
Si l'on aidait un peu, tous les vrais miséreux
Plus de suicides ni de crimes dans la nuit
Sous les ponts de Paris.
Jean Rodor/Vincent Scotto (Retrouvez ces photos et d'autres encore dans l'album "Les Ponts de Paris")
