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Gran Torino

Par Missacacia
Gran Torino
Film de Clint Eastwood (2009)
Avec Clint Eastwood, Christopher Carley, Bee Vang, Geraldine Hughes...

Vétéran de la guerre de Corée, Walt Kowalski vient de perdre sa femme. N'ayant jamais été proche de ses enfants et leurs familles, il est plus qu'heureux de se retrouver seul dans sa maison. Pendant ce temps, la famille Hmong vient d'emménager dans la maison d'à côté. Le jeune Tao est un garçon sensible, renfermé, sans cesse assailli par les jeunes d'un gang qui le somment de les rejoindre. Sauf que Tao vit très bien dans son coin sans que personne ne le dérange. Jusqu'au jour où il est forcé de voler la voiture du voisin, Walt, une Gran Torino... Malgré ses ronchonneries et ses préjugés, Walt va aider le jeune homme, tout en se rapprochant également de sa famille.
Soi-disant son dernier film (je ne veux pas y croire), Clint Eastwood excelle toujours autant, tant en mise en scène qu'en tant qu'acteur. A presque 80 ans, le grand monsieur enchaîne les bons films, et ce pour notre plus grand plaisir. Et surtout quand il y joue. Il campe ici un vétéran, de nature anti-asiatique, ronchon, solitaire, aux réflexions incisives limite agressives, et pour moi, un personnage ultra attachant. Un jour, sans le vouloir, il secourt le jeune Tao Hmong d'un gang. L'autre personnage qui va entrer dans sa vie est la soeur de Tao, Sue. Elle a de la répartie, ne se laisse pas faire et, contre toute attente, devient l'amie de Walt, 'Don't call me Wally again'.
Les scènes entre Walt et Tao sont excellentes, les services qu'il rend pour se faire pardonner, la scène du barbier, celle de la vengeance... Walt n'a jamais été proche de sa propre famille, Tao va devenir son fils d'adoption, où l'échange et la presque-compréhension sont les maîtres mots. Mais le respect est toujours là. Se côtoyant quelques temps, leur marginalité respective va s'envoler, pas s'évanouir parce qu'ils ne changent pas vraiment, mais ils s'affirment, autant l'un, que l'autre, vers une sorte d'épanouissement. Deux personnages qui se suffisent à eux-mêmes mais qui ont eu besoin de se rencontrer pour avancer. C'est en tout cas comme ça que je vois les choses. Des vies reliées alors que rien ne le prédestinait, surtout dans la tête de Walt Kowalski. Et puis Clint est un fabuleux grand acteur, sans oublier sa casquette de réalisateur, talent, maitrise... que dire de plus, Eastwood est un grand homme. (et puis sa caisse, la Gran Torino, est vraiment superbe). Un bon 5/6.
A suivre des extraits et une courte interview de Clint :

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