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Poutine en France, premier essai

Publié le 25 février 2009 par Maxime Jobin

Poutine en France, premier essaiJe suis québécois, donc j'aime manger de la poutine. Le contraire est aussi vrai : j'aime manger de la poutine, donc je suis québécois. J'aime la poutine et la poutine, j'ose espérer, m'aime. C'est une relation conjugale très difficile à vivre lorsqu'on est à l'extérieur de notre beau futur pays (une petite pointe de revendication souverainiste ici). C'est pourquoi j'ai tenté, mardi soir passé, d'amener mon aimée ici, puisque je ne peux me rendre là-bas. Voici le résultat de mon expérience.

D'abord, la recette :

Ingrédients originaux
- Des frites
- Du fromage en grain, plus communément appelé "du fromage en crotte qui fait kwik-kwik" (en écrivant ceci je me rend soudain compte à quel point l'alliance de l'expression crotte et du bruit kwik-kwik porte à réflechir)
- Une sauce brune (surtout pas BBQ, s'il-vous-plaît épargnez moi!)
- Un cabochon, pour rassembler le tout

Ingrédients de ma première tentative de poutine en sol français
- Des patates à déjeuner (résultat d'une étude comparative poussée entre la taille de mon congélateur, la taille d'un sac de frites congelées - dépassant la taille complète de mon réfrigérateur - et la taille d'un sac de bonnes vieilles patates... hum hum, pommes de terre... à déjeuner).
- Du fromage cheddar blanc retroussant le papier-peint de ma chambre (qui a dit que j'avais du papier-peint?)
- Une sauce brune à viande
- Moi, donc l'ingrédient du cabochon n'a pas été trouvé en France (comme je me sens humble ce soir)

Poutine en France, premier essai
Procédure
Au Québec (coeur sensible et/ou religieux s'abstenir) : "Tu calisses la sauce sé frites cuites pis tu garoches le fromage en crotte su'l DESSUS. "

En France : "À l'aide d'une louche, déposer savamment le coulis à viande sur les pommes de terre frites préalablement disposées sur un plat à large bord. Finalement, émietter un fromage cheddar QUI SENT LE CALISS " ... Oups! Rechute! ... "sur le tout. Déguster à l'aide des couverts habituels. "

Résultat
Une fois de plus, la preuve est faite que le fromage est l'ingrédient le plus important lors de la préparation d'une poutine. Bien que les patates à déjeuner et la sauce n'avaient rien à envier à leur homologue de la recette originale, le goût trop fort du cheddar français volait la vedette (pour ceux qui aiment) au reste des ingrédients. Patates à déjeuner et sauce brune s'en allèrent tristement. Je déclare donc échec ma première tentative.

Y en aura-t-il une deuxième? Pour le moment je digère toujours la première...


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