Magazine Culture

Mad men : 1.05 Secrets de famille

Publié le 26 février 2009 par Tao
don draperCette semaine, on laisse de côté l’exploration sociologique des années 60 pour s’intéresser davantage aux personnages. L’ensemble est toujours aussi soigné et bien écrit, montrant à nouveau toute la maîtrise de la série qui fait un sans faute pour le moment.

Le passé rattrape Don Draper ou devrai je l’appeler Dick ? Car tel est son vrai nom. L’aura de mystère semble s’évanouir autour du personnage qui a coupé les ponts afin de ne pas être destiné à un avenir de plouc comme visiblement le reste de la famille dont son jeune frère. Le malaise de Don est palpable, hésitant constamment dans l’attitude qu’il doit prendre. Doit il redevenir Dick ou doit il jouer la distance propre à Don ? Les silences de la rencontre au Diner en disent longs. Ils n’ont simplement rien à se dire et Don va même carrément jusqu’à le payer pour ne plus le revoir même si on voit qu’il fait cela la mort dans l’âme. Il n’est visiblement pas prêt à hypothéquer tout ce qu’il a construit depuis qu’il est devenu Don Draper.

Le mystère serait il résolu pour autant ? Cela serait un peu facile, donc je n’y crois pas. Qui plus est, malgré la présence du frère, on n’en apprend pas davantage. Au contraire, on nous ajoute avec une panoplie de questions et l’énigme en deviendrait presque Lostienne. On n’a sans doute pas fini de percer le mystère de cet intriguant personnage. Il semble constamment pensif, dérangé par quelque chose alors qu’il a tout pour être heureux, à commencer par une superbe épouse. Non mais là c’est vrai, January Jones est tout simplement sublime et je préfère sans la moindre hésitation Betty à cette pouf de Midge. Je ne vois pas ce que Don lui trouve à celle là. Ma déception n’est rien en comparaison à celle de Peggy découvrant le secret de la liaison de son patron avec une autre femme. Quelle idiote, elle le croyait différent. Un peu fleur bleue pour une qui a couché avec un homme presque marié dans l’épisode pilot. Son indiscrétion en faveur de Joan, n’est sans doute pas un hasard et à mon avis, on va en reparler par la suite. Ce genre d’infos, ne restant jamais secret et encore moins dans une série télé, même si Mad men n’est pas n’importe quelle série.

L’intrigue de Don rejoint la campagne publicitaire du jour concernant des comptes bancaires “ professionnels privés ” pour homme. Autrement dit, des comptes pour gérer toute une série de dépenses à l’abri des regards indiscrets. Les créatifs ont même une idée de génie, envoyer les relevés de compte directement au bureau du bénéficiaire. Le client est lui séduit, cela fera sans doute scandale au début mais comme il le dit, certains clients de la banque ont déjà officieusement ce type de compte secret. Un produit que connaît sans doute bien Don/ Dick Draper pour jongler avec sa double vie.

Au bureau, la sensation du moment, c’est une nouvelle de Ken paru dans une revue renommée. Cela attise évidemment les jalousies de ses collègues malgré les félicitations de façades. Pour Sterling, c’est simple tout le monde dans la boite à dans son bureau le début d’un roman. Il n’a pas tort, moi y compris. C’est un jeu auquel, on a tous dû s’essayer un jour avant de vite y renoncer. La jalousie au travail (ou en cours pour les étudiants) est un sujet toujours d’actualité aujourd’hui, car on est forcément tous un peu jaloux quand quelque chose de bien arrive à un collègue. Surtout quand c’est celui qu’on aime le moins. Peter Campbell est bien sûr le plus jaloux de tous. Lui même écrivaillon à ses heures perdues, il va presque jusqu’à prostituer sa femme auprès de son ex petit ami pour être publié dans la revue… des Boy scouts. Un gag final à mourir de rire. Bien fait pour ta poire, Pete.

Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, j’ai seulement remarqué dans cet épisode la présence d’Anne Dudek, Amber l’abominable garce de la saison 4 du docteur House. Elle était pourtant déjà présente dans deux épisodes mais je ne l’avais pas remarqué. Une méprise sans doute dû à sa couleur de cheveu. Je suis néanmoins ravi de la revoir.

Bilan : Avec cet épisode, la série s’installe vraiment. On n’est plus dans la présentation, ni dans l’exploration de l’époque pour nous montrer combien la série est visuellement magnifique. Comme tout bon drama qui se respecte, la série s’appuie sur ses personnages et n’a pas besoin d’en faire des tonnes pour être passionnante. Le personnage de Draper est plus que jamais hypnotisant et les autres personnages n’ont pas à rougir eux non plus, chacun étant parfaitement construit et interprété. Alors certes, la réputation de Mad men n’est plus à faire aujourd’hui mais plus je découvre la série et plus je me rends compte que celle ci était loin d’être erronée. Il n’y a rien à redire, c’est la grande classe et cet épisode le prouve à nouveau.



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Tao 40 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte