Depuis quelques semaines déjà, notre omni-président Nicolas Sarkozy marche sur les traces de Blum, Jaurès et Che Guevara réunis. Pourfendeur des injustices sociales
et des spéculateurs véreux, il n'a pas de mots assez durs envers ceux qui trichent et raflent tout de même la mise.
Une de ses mesures phare est le partage des profits en trois tiers équivalents. Un tiers pour l'investissement, un tiers pour les actionnaires et un tiers pour les salariés. Perspectives
attrayantes pour de nombreux salariés, même si les temps actuels ne sont pas trop aux profits dans les entreprises.
Mais qu'entend-on ? Total, fort de ses 13,9 milliards d'euros de profits a choisi un mode de répartition légèrement différent : 30 % pour les actionnaires (ce qui est assez proche de
l'objectif), 60 % pour l'investissement et... 0,8 % pour les salariés. Voilà donc la réalité des faits dans les grosses entreprises.
Certes, certains me rétorqueront que Sarkozy n'est pas PDG de Total, qu'il s'agit d'une société privée et qu'il ne peut donc rien y faire. En effet, à moins qu'il ne décide de pondre une loi pour
légiférer en ce sens. Lui qui est si prompt à changer la législation dès que l'opinion s'émeut d'un drame, on le sent brusquement timoré sur ce dossier épineux. Pourtant, ce serait l'occasion de
démontrer sa détermination en matière de régulation et de moralisation des affaires.
Mais rien, que dalle, nada !!!!
Quoi qu'il en soit, cette loi ne pourrait s'appliquer tout de suite et il faudrait attendre les profits de l'an prochain. Il y a toutefois un domaine où le chef de l'état pourrait agir promptement
dans le sens qu'il a lui-même choisi : les entreprises publiques. Pourquoi la SNCF, la Poste et toutes les autres sociétés publiques ne partageraient-elles pas leurs profits en trois tiers. Cela
relèverait de sa compétence et cela aurait l'avantage de montrer toute sa détermination tout en donnant un bel exemple.
Et alors ?
Ben... rien, que dalle, nada !!!!
Et si, finalement, les trois tiers en question se résumaient à : un tiers de belles promesses, un tiers de communication habile et un tiers de mensonges éhontés pour trois tiers de pipeau.
Dominik
PS : Bisous à Nicolas Princen s'il me lit. Et s'il ne me lit pas, que fout-il ? C'est son boulot, merde !
Tags : Règle des trois tiers, partage des profits, Nicolas Sarkozy, UMP; Droite décomplexée, gouvernement, ministres, président de la république, chef de l'état, PDG
de Total, 13,9 milliards d'euros, SNCF, La Poste, Blum, Jaurès, Che Guevara