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Ô voix discordantes, je vous attentivement, mais d’une seule oreille !

Par Georgesf

Ô voix discordantes, je vous attentivement,
mais d’une seule oreille !


Ô voix discordantes, je vous attentivement, mais d’une seule oreille !

Je vous ai présenté récemment une première revue de blogs, qui me donne de quoi chanter sous la douche : « Le film va faire un malheur » est, dans la grande majorité des cas, bien ou très bien accueilli : les réactions positives des blogs rejoignent donc celles des médias.

Chaleureux, cet accueil, mais quand même pas unanime : trois blogueuses se sont déclarées déçues. Une quatrième, et non des moindres puisque c’est Cuné, a abandonné sa lecture : « pas attirée par les milieux dans lesquels l'action se passe, pas plus que par le héros tête à claques ».

Ces critiques négatives sont celles de Sybilline, Papillon, et Laurence (Biblioblog). Toutes des blogueuses dont j’apprécie les billets.

J’en profite pour citer une nouvelle chronique, vraiment positive, absente dans la liste publiée il y a une semaine, c’est celle du Bibliomane, qui m’a beaucoup intéressé.

Les critiques négatives sont aussi très intéressantes, parce qu’elles sont à la fois convergentes (entre elles) et divergentes (ce qu’elles n’ont pas aimé dans le roman est au contraire ce qui a été aimé par les autres lecteurs).

Je lis toujours avec attention les critiques négatives. Et même une humble attention : je me pose chaque fois la question : « Et si cette critique avait été émise au stade du manuscrit, en aurais-je tenu compte pour changer l’écriture du roman ? ».

Dans le cas présent, je ne crois pas : je n’aurais certainement pas changé le cadre de l’histoire. Il n’y a guère de romans ancrés dans l’entreprise, encore moins dans les agences de publicité, et il n’y en a jamais eu, sauf erreur de ma part, sur le sujet des tournages de films publicitaires. Je suis donc assez déconcerté quand une voix, une seule mais c’est beaucoup, me dit que je l’ai traité par « clichés ». Je suis alors très perplexe, c’est un monde que je connais bien : les anecdotes vécues sont-elles forcément des clichés ? 

La narration, je ne l’aurais pas changée non plus : je voulais caler ce roman sur une intrigue plus complexe que celle du « Vertige des auteurs ». L’exercice m’a passionné, et j’ai beaucoup appris.

Le personnage ? J’en suis moins certain. Je ne l’ai jamais considéré comme un anti-héros, mais comme un héros moderne, un héros bien de notre temps : égoïste, pleurnichard, profiteur, pusillanime, jouisseur, avide de célébrité. Je l’ai opposé à un héros classique : volontaire, obstiné, généreux, dominateur. C’est l’histoire de cette impossible amitié entre les deux héros qui se cherchent, que je voulais décrire. Au début, Alexis était plus sympathique : l’histoire en était moins intéressante. Peut-être aurais-je dû l’adoucir, je ne sais pas.

Je ne le trouve pas si antipathique : il trompe sa copine avec la première venue, il reste gamin dans l’exercice de son métier, il se méfie de l’amitié de personnages bizarres, il a une vision assez confuse de la frontière entre la vérité et le mensonge… bref, ce n’est qu’un homme, un homme ordinaire, comme nous en connaissons tous, parfois parmi nos amis*.

Un héros doit-il être sympathique ? Doit-on s’identifier à lui ?

Dans la littérature enfantine, oui, c’est évident. Mais dans la littérature adulte, ça l’est beaucoup moins. Les exemples ne manquent pas, Ulysse est le premier qui me vient à l’esprit, et il y a Achille aussi. Et Renard le goupil. Et…

Tiens, j’ouvre le débat, ça mettra un peu d’animation : est-il important, pour vous, qu’un personnage principal soit sympathique ?

Et vous, visiteurs pleins de culture livresque, quels exemples de « héros » pas vraiment sympathiques pouvez-vous donner ?
Donnez vos exemples en commentaires, et n’hésitez pas à faire circuler.

* Non, pas toi, ni toi, bien sûr. Toi non plus, évidemment. Ni ton mari, faut-il le dire ?


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