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"Underworld 3 : le soulèvement des lycans".

Par Loulouti



Inconditionnel des films de Vampire et de la saga "Underworld", j'ai attendu fébrilement pendant des mois la sortie de ce troisième volet. Et je dois dire que je ne suis pas déçu.
"Underworld 3 : le soulèvement des lycans", mis en scéne par le franco-américain Patrick Tatopoulos, revient aux sources de la lutte séculaire qui oppose vampires et lycans.
Au Moyen-Âge Corvinus a engendré deux espèces par l’intermédiaire de ses fils : une race de vampires (Marcus) et une race de lycans (William).
Les vampires, menés de main de maître par Viktor (Bill Nighy) dominent sans partage les lycans réduits au rang d’esclaves. Mais Sonya (Rhona Mitra) la propre fille de Viktor est passionnément éprise d’un lycan, Lucian (Michael Sheen).
Les lycans, sous la férule de Lucian, sont loin de se contenter de cette vassalité éhontée, de ce statut de créatures de garde asservies et enfermées.
Quelle bonne idée que de replonger dans un lointain passé et de revenir sur les racines d’une guerre ancestrale. Dés que j’ai su que les scénaristes avaient fait ce parti pris, mon cœur a fait des bonds.
Ce troisième volet s’apparente visuellement à l’extraordinaire scène d’ouverture du second opus de la trilogie. Le contexte médiéval est opportun et même nécessaire. Le fait de rester à une époque plus récente aurait forcément fini par lasser les aficionados tels que moi. Là nous ne tournons pas en rond. En remontant le temps, la franchise prend un nouvel essor et un bain de jouvence.
Ma première impression est que le long métrage rétablit certaines vérités. Dans "Underworld", Lucian est le méchant avéré, un salaud de la pire espèce. Avec " Underworld 3 : le soulèvement des Lycans", nous nous rendons compte que Viktor est un enf… de première, une créature arrogante, froide, manipulatrice, autoritaire qui sacrifie jusqu’à…..enfin bref.
Les loups garous sont des créatures bien plus humaines que les êtres de la nuit. Je vous parle bien sûr des lycans de la seconde génération, ceux dressés pour protéger la race des immortels le jour dans leur forteresse et pas des monstres de bestialité qui peuplent les forêts.
Graphiquement les lycans prennent la forme d’êtres puissants, racés, farouches. Des prédateurs incroyables.
C’est l’avantage des sagas. Au milieu de chaque histoire, ou entre chaque film, il y a d’énormes trous, des ellipses narratives qui permettent aux créateurs de s’engouffrer avec joie dans ces "vides". Ainsi la genèse de la guerre entre les vampires et les lycans trouve ici une formidable opportunité pour rebondir.
Le long métrage va à cent à l’heure. Le divertissement est total. Le pied énorme. Patrick Tatopoulos joue la carte de l’efficacité et du rythme. Les moments clés des deux premiers volets sont repris et amplifiés. Les duels entre les vampires et les lycans sont d’une violence incroyable. Les membres sont coupés, déchiquetés, le sang coule à flot.
La scène de l’attaque de repaire des vampires par la meute des lycans est particulièrement réussie. Un moment intense, très agréable. Un pur concentré d’action. J’en ai eu la chair de poule.
Des duels âpres très stylisés. Nous baignons dans une ambiance chromatique riche. Ces couleurs de la nuit sont très agréables à observer à l’écran.
Patrick Tatopoulos, qui a fait son trou aux Etats-Unis dans le domaine de la technologie, utilise ici tous les ressources mises à sa disposition pour créer un univers crédible et soigné. Son Moyen-Âge en jette grave.
Un véritable climat pesant. L’ambiance très particulière est renforcée par une bande originale faite de sonorités qui résonnent comme le martèlement de coups d’épée. L’un des autres tours de force est de nous proposer une histoire d’amour originale, inédite, touchante entre Sonya et Lucian.
Mon seul regret concernant ce long métrage est sa durée. Je ne suis pas le seul spectateur à avoir remarqué qu’ "Underworld 3 : le soulèvement des lycans" est diablement court. Il manque une bonne demi-heure à ces 90 minutes pour bien poser les bases de toutes les intrigues.
Mais la fin du long métrage prouve qu’il y aura forcément un quatrième volet. Ce retour aux sources prendra à coup sûr l’apparence d’un diptyque.
Rhona Mitra en femme vampire est délicieusement sexy dans ce rôle titre. Elle occupe le devant de l’affiche mais la véritable star du long métrage est Michael Sheen. Son Lucian est profond, inspiré, majestueux et magistral. A l’opposé Bill Nighy, comme je le disais plus haut, est un monstre de cruauté. L’acteur anglais donne de l’épaisseur et du charisme à un personnage vu déjà deux fois par le passé (comme Lucian d’ailleurs).
J’ai véritablement pris du plaisir à assister à la projection de ce troisième opus. Un long métrage a la fois différent et inscrit dans la lignée des deux "précédents". Comme dans le long métrage "Freaks", les monstres ne sont pas forcément ceux que nous pensions de prime abord.
"Underworld 3 : le soulèvement des lycans" éclaire de manière différente "Underworld" et "Underworld 2 : Evolution".

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