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Hassiba Rochdi

Publié le 05 mars 2009 par Musique

Hassiba Rochdi parfois orthographié Hassiba Rochdy (حسيبة رشدي), mais pour l'état civil Zohra Bent Ahmed Ben Haj Abdennebi (née vers 1918 à Joumine en Tunisie) est une célèbre chanteuse et actrice tunisienne. Elle a épousé tout au début de sa carrière le célèbre compositeur Mohamed Triki. Ce mariage lui permet d'entrer par la grande porte dans le monde fabuleux de la chanson et celui du 7ème art. Belle avec, en sus, la distinction, la classe et l'élégance, elle part à la conquête de la capitale égyptienne pour devenir la première chanteuse tunisienne renommée dans ce pays et la première actrice tunisienne à jouer un rôle principal dans plusieurs films cultes égyptiens. Elle est notamment l'interprète de chansons mythiques comme Yalli Ouyounek fessama, Mahlaha tadhbilat ainek, Taht el yasmina, Taarafni naani wtaamal belaani, Sir ya lazrag sir ou encore Jesmi Baid Alik.


Biographie et évolution musicale

Hassiba Rochdi

Hassiba Rochdi est née autour des années 1915 à Joumine, (une région réputée pour ses ruines e l'Antiquité romaine Fej). Fille de la huitième et dernière épouse de son père, elle naît dans une famille de propriétaires et passe son enfance à Mateur où elle apprend des chansons bédouines et s'initie comme nombreuses fillettes de son époque à la couture et à la broderie. Durant cette période, Fort influencée par les chanteuses juives tunisiennes, elle se met souvent à chanter comme ces dernières. Elle rencontre des difficultés extrêmes dans son enfance dans les années 20, avec un père violent qui la battait, elle s'exclame "Je me suis agrippée à l'art. C'était ma religion et ma foi.". Après une dispute avec son père au sujet d'un phonographe, elle quitte la maison pour se réfugier à Bizerte et fuira ensuite à Sfax qui était alors un lieu culturel très important.

Après s'être lié d'amitié avec la chanteuse Fethia Khaïri, elle rencontre le patron des disques Baïdophone, Béchir Ressaïssi qui décide de l'emmener enregistrer à Paris un premier disque avec des musiciens comme Mohamed Jamoussi et Mohamed Triki qui sera plus tard son époux et lui donnera un élan dans sa carrière en constituant une formation musicale regroupant des personnalités musicales prestigieuses comme Hédi Jouini, Ali Sriti, le compositeur et violoniste Kaddour Srarfi (père de Amina, première femme chef d'orchestre de Tunisie) ou encore Ibrahim Salah.


Hassiba Rochdi
Divorcée de Mohamed Triki, elle se remarie avec Henry Blake, adjoint du consul américain à Tunis. Elle ira vivre avec lui quelques années à Brooklyn et ouvre un restaurant portant son nom. Des Etats-Unis d'Amérique, Hassiba Rochdi et sa mère s'étaient rendues à Paris. Dans cette Ville des Lumières, Henry Blake comptait beaucoup d'amis, dont un Juif nommé Gainsbourg et sa femme Javanass. Contactée par des partisans du parti nationaliste du Néo-Destour, elle est chargée de remettre des documents à son dirigeant Habib Thameur alors réfugié au Caire. Elle est accueillie dans le sérail du roi Farouk. Dans une soirée palatine, elle elle rencontre le chanteur Sayed Chatta qui la présente ensuite au directeur d'une radio réputée. Elle chanta donc sur les ondes de la radio cairote, après avoir été supervisée par Oum Kalthoum et le oudiste Riadh Sombati, ces derniers composaient les membres du jury de nombreux concours de chansons à la radio de Caire.

Elle se lance également dans une carrière au cinéma pour interpréter des rôles principaux dans quatre films aux côtés de grands comédiens égyptiens de l'époque: Hob (Amour) d'Abdelaziz Hassine (1948) avec Mohsen Sarhane (où elle chante des morceaux composés par Ali Riahi et Hédi Jouini), Férid Chawky et Samiha Ayyoub, Tariq Echouk (Chemin des épines) d'Husseïn Sedky (1950) avec Férid Chawky, Dim'a Fessahr'a (Du sang dans le désert) de Gianni Vernuccio (1951) avec Imed Hamdi, et Intekam El Habib (Vengeance de l'amant) de Vernuccio (1952) avec Yahia Chahine, Samia Gamal et Férid Chawky.

Dans les années 50, Hassiba Rochdi retourne en Tunisie pour reprendre en main sa carrière artistique: elle tourne pour la télévision et le cinéma pour interpréter des rôles dans des films comme Le Rebelle (1968) et SourakhSous la pluie de l'automne (1969) d'Ahmed Kechine, Khlifa le teigneux (1969) d'Hamouda Ben Halima avec Mouna Noureddine, Le sultan de la médina de Moncef Dhouib (1992) et Tunisiennes de Nouri Bouzid (1997). Elle joue également dans Goha (1957) de Jacques Baratier avec Omar Sharif et Claudia Cardinale. (1972) d'Omar Khlifi.

Liens internet

  • Écouter Mahlaha Tadhbilet Aïnek sur Médi 1
  • Hamadi Abassi, « Hassiba Rochdi », Saisons tunisiennes, 26 décembre 2008

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