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Crise : des managers partagés entre optimisme et réalisme

Publié le 06 mars 2009 par Axedesign

Mi-février 2009, BPI, cabinet conseil en stratégie du changement, publiait son enquête internationale : « Les managers face à la crise ». L’occasion de sonder l’état d’esprit des managers de 14 pays. S’ils se révèlent conscients des conséquences de la crise économique sur les entreprises et sur leur propre situation, ils demeurent relativement optimistes.

Ils ont la tête sur les épaules, les managers. C’est ce que révèle la dernière étude du cabinet BPI sur les managers et la crise, en date de février 2009. Réalisée en décembre 2008 auprès de 7 700 managers issus de 14 pays (des Etats-Unis à la Russie, en passant par le Brésil, la Chine ou la France), cette enquête vise à enregistrer la perception de la crise par les managers sur leur entreprise et leur emploi.
Pour la majorité d’entre eux (à l’exception de quelques pays comme la Finlande, la Pologne ou la Suisse), la crise économique emporte des conséquences sur la situation économique de leur entreprise, la motivation de leur équipe au travail, le climat social de l’entreprise, le niveau de stress et l’ambiance de travail avec leur équipe. La plupart d’entre eux s’attend à des restructurations, des plans de réduction des coûts, voire, dans une moindre mesure, un accroissement des horaires de travail. Les managers français, quant à eux, craignent surtout un gel des salaires et des investissements.
Dans le même temps, tous pays confondus, les managers font confiance à leur direction pour faire face à la situation, engager de nouveaux projets, motiver les salariés et même être attentif à leur bien-être. Les managers n’ont donc pas les idées noires.

Des augmentations pour 2009

Sur leur propre situation, les managers pensent, certes, que la situation va influer sur leur pouvoir d’achat, leur épargne et leur niveau de stress. Mais pour ce qui est de la pérennité de leur emploi ou leurs possibilités d’évolution professionnelle, une petite majorité demeure optimiste.
Surtout, à l’exception des Français, des Italiens et des Allemands, la majorité des managers compte obtenir une augmentation de salaire en 2009, même si elle est inférieure à celle de l’année précédente.
Dans leur fonction de manager, ils estiment disposer, en grande partie, de moyens suffisants pour motiver les salariés et développer les compétences de leur équipe, contribuer au développement économique de leur entreprise et informer sur l’activité et la stratégique de cette dernière. Et, à l’exception des Français, des Suisses et des Belges, la majorité affirme également disposer de moyens suffisants pour attirer de nouveaux talents.
D’un point de vue plus général, la plus grande partie de ces managers (de 63 % à 95 %) se dit optimiste pour son avenir professionnel, celui de son métier et de son entreprise.

Une situation temporaire

Par ailleurs, en France comme à l’étranger les managers ont bien intégré que cette crise est temporaire. Et sur ce point aussi ils se révèlent optimistes. Selon la majorité d’entre eux, la crise devrait durer de un à deux ans (plus de deux an pour près d’un tiers d’entre eux). Et, d’une manière générale, les conséquences de la crise ne seront que temporaires, aussi bien à l’égard du fonctionnement de l’économie de marché que des modes de régulation de la finance internationale, des méthodes et outils de management ou des habitudes de consommation.
Certains pays comme la Chine, la Roumanie ou le Brésil, et entre un tiers et plus dans les autres pays, avancent même que cette crise incitera également les entreprises à accorder plus d’importance au développement durable. De belles perspectives pour l’après-crise.

Brice Ancelin pour Focus RH

Source : FOCUS RH


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