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Cri nocturne

Par Celinouchka
"Où est la vie ?
Où est l'espoir ?
Où est l'amour ?
Il devrait être partout, et il ne l'est pas; ou plutôt si, il l'est, mais je ne le vois plus.
Dans un tunnel sombre je me suis enfoncé, il y a un an, en choisissant cette voie.
Lâcher, partir, décision et désir de l'esprit depuis longtemps, trop longtemps.
Jamais je n'ai mis en doute ce choix de vie.
difficulté. Le doute vient de moi, il est en moi, il est de moi.
Le doute, c'est moi, c'est ma vie, mon être, mon âme.
Dieu a donné, et je ne sais comment utiliser.
On dit de moi que j'ai des talents, que je parle, que j'écris.
Où est la vérité ? Le doute est là.
Rien n'est parfait en moi, ni la voix, ni la plume, je suis humaine, trop humaine.
Trop souvent, l'on voudrait être plus, je voudrais être plus.
Je contemple mon statut et pleur de ma faiblesse, du but inconnu, intouchable.
Je pleure sur l'inutilité de ma vie, qui est pourtant si utile, comme toutes les autres.
Je ne sais que pleurer, déprimer.
Écrire, c'est dur, si dur; parler, c'est dur, si dur.
Les mots ont un goût âcre dans ma bouche, sous ma plume.
Un goût rajouté pourtant, atténuerait leur valeur.
Pourquoi écris-je ? Pourquoi parle-je de moi ? Pourquoi me plains-je ? Pourquoi pleure-je ?
Un but, un seul, oui, mais lequel ?
Lorsque j'étais petite, je voulais être infirmière, puis enseignante.
J'ai voulu être actrice, musicienne.
J'ai voulu aller contre moi-même, entrer dans un moule.
On m'en a éjecté, sans ménagement.
Toujours ailleurs, toujours différente, un retour à la source.
Je ne sais où je vais, je ne sais que me vanter, mettre en avant des domaines que je pense maîtriser, ce billet en est la preuve.
Je mens, aux autres, à moi-même, ne cherche que mon propre intérêt, me dénigre.
Un jour, on m'a dit de vivre mes rêves, voilà ce que j'ai choisi, il y a un an.
On rit de moi, on pleure, on ne comprend pas ce changement radical.
Moi non plus.
Je me laisse guider, tout comme cette plume, ce soir, sur le papier, se laisse aller à exprimer toute la rancoeur de mon âme.
Je ne veux plus de la gloire, ni de la reconnaissance, rien de tout cela.
Pourquoi ce besoin de le dire ? Pour le prouver à moi-même ? les mots filent, glissent, coulent, laissant une trace d'encre noire dans ce carnet.
Je ne veux qu'être moi.
Et j'ai honte de ne pas réussir.
Ce n'est pas moi qui mens, qui vole l'âme des autres, qui ne cherche que son profit, qui est jaloux, grossier, irrespectueux.
J'ai touché à un monde, il m'a échappé lorsque je l'ai choisi, contre toutes les lois de la raison.
J'ai écouté mon coeur, mon âme, est-ce encore utile de le répéter ?
Je n'ai que voulu la liberté, la Vie.
J'ai reçu ce combat contre l'autre moi, oppressant, pervers.
Je ne peux l'oublier, il me faut le détruire, le châtier.
Purifier mon âme, mon corps, mon esprit, mon coeur, si mauvais.
Le doigt me brûle, qu'importe, il veut vivre, lui aussi, contre toutes les lois du feu.
Entre la mort et la vie, j'ai choisi la vie, la dure, la vraie, la belle, menant à un infini inconnu, pur.
Des barrières, tant, restent à briser, toujours plus, se rendre compte du mauvais qui nous hante, le purger.
Je suis tombé, j'ai trébuché, mais je me relèverai, toujours, car j'ai choisi la Vie."

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