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L'ambassadeur Pierre Dominique Schmidt a été relevé de ses fonctions cette semaine et rappelé à Bruxelles "dans l'intérêt du service" à la suite des révélations parues mercredi 29 août dans un magazine flamand. La banque Fortis s’interrogeait sur l'authenticité d'un document transmis par le diplomate : une prétendue garantie du ministère belge pour une prolongation de crédit, alors que le compte de l'ambassade présentait un déficit de 75 000 € et avait été bloqué…
Une enquête interne est en cours, la justice n'est pas saisie et l'ambassadeur (qui entend déposer une plainte contre X, tant à Paris qu'à Bruxelles) dément. Dans une ITW au Soir, il déclare que ce qui lui était reproché est « faux, archifaux, radicalement faux », qu’il ignore tout du document litigieux et crie à la manipulation politique. « On veut déstabiliser la gauche francophone »
Socialiste, francophone, homosexuel : les caractéristiques de l'intéressé sont, il est vrai, assez atypiques dans le monde belge de la diplomatie, majoritairement flamand et conservateur. Et il est vrai aussi que dans le contexte politique belge actuel,tous les coups (bas) semblent permis.
Derniers développements de la crise belge, pendant que les tractations continuent : L'Union des étudiants catholiques flamands (Katholiek Vlaams Hoogstudenten Verbond -KVHV) a mené une action ludique dans une vingtaine de villes flamandes afin de proclamer l'indépendance de l'Etat flamand. Dans ces villes, une affiche reprenant une "déclaration d'indépendance de l'Etat flamand" a été placée sur les panneaux de la commune.
Dans cette déclaration, le KVHV souligne que chaque peuple, et donc également le peuple flamand, a droit à l'autodétermination. Selon le KVHV, le peuple flamand n'a jamais bénéficié en Belgique de ce à quoi il avait droit. Ainsi, un siège flamand coûte davantage qu'un siège wallon et le peuple flamand doit tolérer que les lois linguistiques ne soient pas respectées à Bruxelles et dans la périphérie. De plus, ajoutent les étudiants catholiques, les Flamands doivent chaque année payer 12 milliards d'euros aux francophones.
Anecdotique ? Pas seulement…