Nicolas Sarkozy étudiant à Nanterre : la fin du DEA fantôme

À l'époque, il n'était pas encore le King of Bling Bling que l'on connaît, mais un simple étudiant en DEA de sciences politiques à Nanterre. Nicolas déjà Sarkozy pourtant, aurait pu ne pas avoir obtenu son diplôme avait sous-entendu Alain Garrigou.
Selon ses propos, l'actuel président aurait à l'époque bénéficié, mais il ne fut pas le seul, de ce qui se faisait beaucoup : un « système de dérogation généralisée ». Ainsi, on pouvait passer son DEA en deux ans et l'obtenir de la sorte.
Dans un communiqué diffusé vendredi, Nanterre a pourtant confirmé que le président avait obtenu son DEA, Systèmes et structures politiques, le 4 novembre 1980. Ce dernier « n'avait pas passé deux épreuves de la première session du 6 novembre 1979 ». Les recherches de M. Garrigou dans le domaine avaient pourtant trouvé que Nicolas Sarkozy fut « ajourné » en première session, d'octobre/novembre 1979. En outre, le procès verbal de 1980, pour la session de février, avait « disparu des archives de l'université ».
Étrange. Mais Alain Garrigou estime que le communiqué de Nanterre ne représente pas un « démenti, puisque rien d'autre n'avait été affirmé que les doutes nourris par l'opacité, mais une mise au point nécessaire ». L'enseignant en poste, justement à Nanterre, depuis 1992 exprime ainsi une attente claire concernant l'obtention des diplômes. Ils ont en effet « un caractère public et devraient donc être authentifiés par leur publication. Il est temps que les universités créent des annuaires et permettent ainsi de contrôler éventuellement les titres au lieu de les rendre quasi inaccessibles et même de cacher ceux des VIP », estime l'universitaire.