Émilie Proulx / Patrick Pleau

J’ai eu la chance au cours de la dernière semaine de mettre la main sur les nouveaux albums de deux bonnes pointures de la relève musicale québécoise.

Tout d’abord La lenteur alentour, le premier album d’Émilie Proulx dont le mini-album m’avait emballé il y a deux ans. On parle toujours de folk planant sur cet album mais avec un accent sur le mot “folk”. Émilie a dépouillé sa voix et sa musique des effets qui la séparaient de la moelle de ses chansons sur Dans une ville endormie et on a affaire à quelque chose de vraiment intimiste mais non moins excellent. Même si la qualité est constante de pièce en pièce, j’ai quand même retenu la bouleversante “Juste un moment” (qui ferme l’album), “Toute seule” qui donne le ton à l’album avec un banjo aussi beau que mélancolique, la très jolie version de “Say Something Now”, une pièce de Stuart A. Staples (leader des Tindersticks), et “Sortir de là“, qui reste la pièce qui se rapproche le plus de “Dans une ville endormie”.

J’avais aussi très envie d’écouter Hype-moi, le premier album de Patrick Pleau, chanteur de Plajia (qui a sorti l’excellent Beautiful Explosion à l’automne 2007). Alors que son groupe nage en eaux indie teintées de progressif, Patrick Pleau fait plutôt dans le pop-rock multi-teintes chanté exclusivement en français. Il en résulte un album très varié dans les atmosphères et les arrangements mais qui aurait gagné à être reserré un peu au niveau de la production. N’empêche, les bons moments sont multiples. Je retiens surtout “Cimetière lunaire” avec son côté atmosphérique très Doors-ien et le feeling mystique qui se dégage de “Tous les clichés du monde”.

Ces deux albums sont en magasin dès demain. Je vous invite aussi à lire les impressions de Patrick Dion sur l’album de Patrick Pleau.