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Le printemps des poètes, 3

Par Cetaitdemainorg
Je voudrais vous dire qu'y en a marre des boutiquiers bornés au tiroir-caisse, des gestionnaires du sang de la misère, des détricoteurs de futur appointés au cac, des flux tendus par l'immédiat, des curaillousses de la modernité rance qui creuse notre tombeau... Je voudrais vous dire que la poésie est vent debout dans la mélancolie et qu'elle rit à la gueule des constipés. Je voudrais vous dire que Mahmoud Darwich remplissait les stades de la Palestine et que ses livres se promènent par millions de par le vaste monde aux frontières abolies. Je voudrais vous parler encore et encore de René Char, de Thierry Metz, de Valérie Rouzeau, d'Antoine Emaz, de Fernando Pessoa et même de moâ pisque j'écorche le papier jusqu'au sang qui augure ma mort dans ses relents méphitiques. Je voudrais vous confier que je me tiens dans un désespoir gai comme Cioran s'y tenait. Je voudrais inviter l'utopie à coucher dans vos chambres et sous votre langue. Car c'est maintenant qu'il faut résister au dépeçage de nos âmes. Vite. Vite. Sinon... Léo Ferré, toujours.

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