Après les avancées obtenues concernant la modification du décret régissant le statut des enseignants-chercheurs, deux points continuent de cristalliser le mécontentement des enseignants du primaire jusqu'aux universités.
La réforme des concours de l'enseignement :
La masterisation des concours pose problème. Pour régler la question, il faut en plus arriver à faire le lien entre les deux ministères en charge du dossier : celui de l'Education et celui de l'Enseignement supérieur. Si l'on suit le plan prévu par la réforme, à partir de la session 2010 des concours, tous les enseignants, du primaire au lycée, seront recrutés avec un niveau master (bac + 5).
Pour faire avaler cette transformation, le gouvernement prévoit une revalorisation des salaires des nouveaux titulaires. La mise en place du circuit de formation retombera dans les mains des universités, tandis que les IUFM seront laissés de côté. Les étudiants pourront alors suivre un master d'enseignement comprenant des stages d'observation et de pratique accompagnée. En seconde année de master, un stage en responsabilité de 108 heures sera proposé, rémunéré 3 000 euros.
Les critiques sur cette réforme se cristallisent sur la rapidité de sa mise en place. Tous les acteurs du système dénoncent un manque de concertation autour de ce projet. Mais le problème soulevé est également financier. Actuellement un stagiaire en deuxième année d'IUFM gagne 1300 euros par mois. Même si un système de bourse sera mis en place sur les masters, cela fait gagner une coquette somme à l'Etat, laquelle est retirée des mains des étudiants...
La réforme permet également d'économiser des postes, ceux occupés précédemment par les enseignants stagiaires, à raison de neuf heures de cours par semaine. Quant à ceux qui auront obtenu leur master et pas le concours, ce sera de la main d'œuvre corvéable à merci pour exercer de façon précaire le métier d'enseignant...
Les suppressions de postes :
A la rentrée 2009, 13500 postes en moins sont annoncés par le ministère. Tous les acteurs du système éducatif dénoncent cette saignée sans précédent. Même si l'université est peu touchée par ces mesures, les 900 postes retirés au supérieur vont manquer cruellement.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 09 avril à 10:11
Juste une question: quelle avancée dans le statut des enseignants-chercheurs? Informez-vous convenablement: c'est plutôt un recul!