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Mogwai, La Laiterie, Strasbourg

Par Irigoyen
Mogwai, La Laiterie, Strasbourg

Heureux habitants d’Orléans et de Reims ! Oui, heureux car vous n’imaginez pas votre bonheur. Vous recevez ce soir et demain un groupe de rock impressionnant de puissance aux mélodies envoûtantes, Mogwai : cinq garçons écossais tout droit venus de Glasgow et de ses environs. Un coup d’œil trop rapide laisserait penser que le musiciens – chez eux, le chant est aussi rare que l’est le soleil à Tromsø en plein mois de février – ne sont pas des furieux dans l’âme. Après mûre réflexion et surtout, au lendemain du concert à la Laiterie de Strasbourg – dont je vous ai déjà parlé ici à plusieurs reprises -, il faut réviser son jugement.

Mogwai, La Laiterie, Strasbourg

Je suis ce groupe depuis 1999, soit quatre ans après sa formation. Pourtant peu sensible aux étiquettes, j’ai été attiré par celle qui leur colle à la peau depuis le début : groupe « post-rock » - vous verrez d’ailleurs dans l’interview que les musiciens eux-mêmes ont du mal avec ce qualificatif -. Imaginez la terre après le passage d’un champignon nucléaire. Les rares personnes encore en vie ont encore leur guitare et se mettent à jouer ensemble : ça donne Mogwai. Pas folichon tout ça ? que nenni, que non point. Le quintette manie l’hypnose musicale comme personne. Hypnose accentuée par le côté statique des musiciens sur scène. Pas de débordement de joie, pas de connivence, pas de sourire forcé ni de sollicitations du public. Ces garçons-là sont là pour jouer. La musique c’est du sérieux, pas un tube de dentifrice. Ci-dessous, le dernier opus, bien dans la veine des précédents.

Mogwai, La Laiterie, Strasbourg

Mogwai, La Laiterie, Strasbourg

« Happy songs for happy people » est l’avant-dernier album. Curieux titre qui viendrait démentir mes propos. Sauf qu’il s’agit-là d’un titre pour le moins ironique. Car les garçons sont facétieux. Si, si, je vous le dis. Il m’est arrivé d’écouter en boucle « Killing all the flies ».

Mogwai, La Laiterie, Strasbourg

« Rock action » est également une merveille. J’avoue avoir un faible pour deux titres « Take me somewhere nice » où il est question de « spaceships over Glasgow », d’où ma question finale à Stuart Braithwaite, le leader du groupe qui n’en est pas un puisque le groupe revendique une organisation démocratique. Il est vrai que l’absence d’un chanteur véritable interdit toute starification. Autre bijou « Dial : revenge » chanté en gallois. Non, je n’ai pas encore ingurgité mon scotch de 16 heures.

Franchement, si Mogwai passe près de chez vous, allez-y les yeux fermés. Les oreilles le resteront à tout jamais si vous oubliez les bouchons. Dieu que ce groupe joue fort. Dieu ? L’enthousiasme débordant me conduit parfois dans de drôles d’endroits.

> Lien vers le site de Mogwai

Et voici donc l’interview que m’a accordée Stuart Braithwaite. Désolé, il n’y a pas de traduction. L’idée que vous puissiez passer des heures à décortiquer l’écossais de Glasgow m'amuse : une volupté de fin gourmet.

Bonne écoute.


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