Les femmes ont la réputation d'être bavardes de nature, mais ce n'est pas une raison pour que l'ouverture du Festival de films de femmes de Créteil soit à chaque fois aussi interminable.
Comme les organisatrices / organisateurs du festival, malgré ses trente années d'expérience, sont toujours incapable de faire les choses correctement, je me sens obligé de leur formuler les dix commandements pour faire une soirée d'ouverture réussie :
1) Tu ne programmeras point ta soirée à 21h. 19h30 ou 20h, ça serait plus sage, surtout si tu prévois que ta soirée va durer des heures...
2) Tu ne feras point attendre le public à l'entrée de la salle . Dès que la salle est libre, si le personnel d'accueil est opérationnel, on fait rentrer les premier arrivants, cela évite les afflux massifs de spectateurs à la dernière minute, qui retardent le début du programme...
3) Tu ne commenceras point en retard. Même d'un quart d'heure. Le temps est précieux pour tout le monde. Un film qui commence avec du retard, c'est autant de sommeil en moins, et le festival dure dix jours...
4) Tu ne poseras point de questions au jury sur scène. Si tu veux discuter avec les membres du jury et les faire connaître du public, tu organises un petit débat avant, ou une conférence de presse. C'est ce qui se passe à Cannes, par exemple... Cette façon de faire, une innovation cette année, était une idée ridicule, qui a pris près de 45 minutes!
5) Tu ne joueras point de musique. Le petit concert était certes sympathique, mais était-ce bien raisonnable, sachant qu'il y avait deux heures de projections derrière? Le même problème s'était posé une année avec un ballet de Karine Saporta, qui avait retardé toute la soirée et avait fait rater le dernier métro à bien des spectateurs.
6) Tu ne présenteras point tous les membres de tous les jurys. Parce que ça représente un paquet de monde. Et parce qu'on se moque royalement de savoir que tel élève du jury graine de cinéphage vient de tel ou tel lycée...
7) Tu ne remercieras point tous les sponsors, parce que représente un paquet de monde. Et parce qu'on se moque royalement de savoir que les innombrables bouquets de fleurs qui jonchent le devant de la scène, réveillant les allergies des plus sensibles, viennent de tel ou tel fleuriste...
8) Tu ne programmeras point un court-métrage de 15 mn avant le long-métrage attendu. Ca plombe encore plus le déroulement de la soirée...
9) Tu ne traduiras pas l'intégralité des propos de tous les intervenants. Elle est bien gentille, Norma Guevara, mais elle nous fait «ché» avec ses traductions interminables, et souvent approximatives. Rien qu'avec ça, on multiplie la durée de la cérémonie par deux...
10) Tu ne feras pas déplacer Monsieur Boustoune pour rien, ça le met de mauvais poil... Parce qu'il n'a pas franchement apprécié d'avoir passé plus de trois heures dans le métro, aller-retour, pour un morceau de piano, un court-métrage, et près de deux heures de blablas aux connotations parfois sexistes (comprenez critiquant les hommes et vantant toutes les qualités des femmes)
Pour le long-métrage, j'ai renoncé... C'est bête, il avait l'air bien le film de Léa Pool, mais je ne me voyais pas me taper les bus de nuit et rentrer à 3h du mat' (Créteil-Sartrouville, ça fait loin en transports en commun!) ou pire, me retrouver bloqué à Créteil et devoir me ruiner en taxi (je l'ai fait une fois. J'ai compris la leçon...)
Grrrr... Il commence bien ce festival !