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Compte-rendu du concert de Elysian Fields le 13/03, au Krakatoa (Mérignac)

Publié le 14 mars 2009 par Mikatxu @crystalfrontier
Compte-rendu du concert de Elysian Fields le 13/03, au Krakatoa (Mérignac)J'avais le choix ce vendredi entre Birdy Nam Nam et Elysian Fields, la musique électronique un tantinet bourrine ou au contraire, du folk vénéneux et racé. Malgré le respect et le plaisir que j'ai pris en voyant le quatuor de DJs à Angouleme l'été passé, j'ai estimé qu'une soirée avec le duo Jennifer Charles / Oren avait un peu plus de charme et d'intimité.
La première partie, et c'était une très bonne idée, somme toute logique, était dévolue à Julien Pras, chanteur et auteur dans Calc, qui va bientôt se lancer dans l'exercice du disque solo. Mais en l'occurrence, hier, il a surtout joué des titres de Calc ("Swing Gang", "Hide & Sick", des titres plus anciens), un titre de Victory Hall (un autre de ses groupes, dont je vais chroniquer le disque bientôt) - "Left Overseas" -, et quelques unes de ses compositions personnelles. Souvent seul à la guitare, parfois accompagné par un violon, Julien Pras réussit à être très convaincant, parce qu'il a manifestement un talent d'écriture multiformes. Souvent pop-folk, parfois une touche de lo-fi se glisse subrepticement, et la voix caressante du songwriter fait le reste du boulot. S'il était anglais ou américain, je suis perusadé qu'il serait 10 fois plus populaire...m'enfin, un jour, j'espère que Calc et son "leader" seront reconnus à leur juste valeur, et combineront succès critique et public.
Le MySpace de Julien Pras
Elysian Fields investit la scène du Krakatoa un gros quart d'heure après. La salle est d'ailleurs dans une configuration originale, "semi-Klub", avec quelques tables et chaises et la grande scène classique. Jennifer Charles rentre la dernière, suivant Oren, très classe : elle même est en robe à paillettes, et le duo est accompagné d'un bassiste et d'un batteur.
Je ne connais pas suffisamment l'oeuvre d'Elysian Fields pour donner une setlist précise. Mais je peux me concentrer sur les émotions que véhicule le groupe. Et il est vrai que l'univers du groupe est vraiment captivant, entre soirées noyées de brouillard, petits matins blêmes et surtout, la sensualité qui émane de Jennifer Charles. La chanteuse, non seulement pourvue d'une voix exceptionnelle, a un charisme magnétique, une façon bien à elle d'envahir l'espace, de façon lascive ou mutine. Elle m'a évoqué trois chanteuses, Shannon Wright (pour le trouble qui émane d'elle), Beth Gibbons (pour l'aspect envoûtant) et Clare Muldaur (pour le côté enfantin parfois). "The Afterlife", le seul disque que je connaisse un peu, qui est aussi leur dernier, a été bien représenté, avec "How We Die", "Where Can We Go But Nowhere", "Turns Me On" ou encore "Climbing My Dark Hair". Les ambiances quant à elles flirtent avec le trip-hop, le folk décharné, le jazz de club louche : ceci est rendu possible grâce aux talents des musiciens, qui jonglent brillamment entre les atmosphères, avec délicatesse ou force, c'est selon, et en tout cas toujours approprié et juste. Le groupe a joué presque une heure et demie, ce qui est très appréciable étant donné le niveau du concert.
Finalement, ça va me coûter cher cette histoire, car j'ai bien envie de découvrir plus avant le groupe (donc achter leurs disques ;-)) : mais il y a certainement des "punitions" bien pires...
Le MySpace de Elysian Fields, le site officiel

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