La grande nouba
A la croisée des traditions andalouses du Maghreb
dimanche 22 mars 15h
Dorsaf Hamdani Le malouf tunisien
Dorsaf Hamdani et l'ensemble Atesh (Tunis)
Khalid Frej chant
dimanche 22 mars 17h
Salim Fergani Le malouf algérien
Salim Fergani et son ensemble (Constantine)
Salim Fergani chant, luth
Abdelmadjid Mekki choeur, tar
Khaled Smair choeur, derbouka
Nabil Taleb choeur, violon
Youcef Bounas choeur, flûte, ghaita
Nasr-eddine Regani choeur, mandoline
dimanche 22 mars 19h
Mohamed Bajeddoub La tradition andalouse marocaine
Mohamed Bajeddoub et son ensemble Chabab Al Andalouss (Rabat)
Mohamed Bajeddoub chant
Mourad Bennani luth
Adil Benjelloun rebab
Hicham Belghiti violon
Ahmed Bennis violon 2
Mohamed Amine Debbi tar
Khalid Frej derbouka
On attribue l'invention de la nouba à un musicien de la grande époque de l'Al- Andalus, au Moyen Âge, lorsqu'une vaste partie de la péninsule ibérique fut occupée par les Arabes. À partir de 1492, les pays du Maghreb virent revenir ces populations, avec leurs richesses culturelles. Si bien que l'on y retrouve aujourd'hui une musique classique dont les bases ont été développées durant la période arabo-andalouse.
La nouba (noubat au pluriel) est une composition musicale construite sur un mode, qui lui donne son nom. Ziryab distinguait vingt-quatre noubat, correspondant aux vingtquatre modes ou tempéraments et aux vingt-quatre heures de la journée. Nombre de ces variantes subsistent : onze au Maroc, douze en Algérie, treize en Tunisie.
Nul n'incarne mieux la continuité dans la réinvention du répertoire des noubas tunisiennes que Zied Gharsa (ténor et multi-instrumentiste), grand maestro au talent incontestable qui dirige la troupe de la Rachidia. Sur les traces de son père feu Tahar Gharsa, il a choisi le Malouf. A son actif, plusieurs expériences qui témoignent de son
attachement aux Makamets tunisiennes et aux Mouachahats. Voix juste et authentique, Zied a préféré dépoussiérer le patrimoine musical tunisien pour l'enrichir. A son actif également plusieurs
créations à succès comme Migyès, Habyyeb Galbek, Trahwija et Alech Taadheb Fiyya.
À Constantine, c'est Salim Fergani qui représente le malouf sous sa forme la plus raffi née ; tandis qu'au Maroc, Mohamed Bajeddoub perpétue lui aussi, sous le nom de al-âla, l'antique tradition arabo-andalouse.
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