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Salon du livre : Le surnaturel dans la littérature

Publié le 15 mars 2009 par Actualitté
Bernard Werber (auteur de Paradis sur mesure) et Patrick Graham (auteur de L'apocalypse selon Marie) étaient les invités hier d'une table ronde animée par Marie-Pierre Planchon (chroniqueuse et productrice à France Inter) sur la littérature et le surnaturel.
Selon Patrick Graham le surnaturel est « une expression qui nous permet de rendre acceptable ce qui vous est inacceptable ».
Selon Bernard Werber la question n'est pas de se demander pourquoi choisir d'écrire du fantastique, de la science-fiction ou plus généralement des choses touchant au surnaturel, la question est pourquoi se limiter à ce qui est réel.

Les deux auteurs expliquaient que la réalité ne leur suffisait pas et qu'ils ont donc voulu ouvrir d'autres portes. Les genres en rapport avec le surnaturel sont encore considérés comme secondaires même si certains ont obtenu leurs lettres de noblesse. En réponse à cela, Bernard Werber déclare : « Je n'aime pas les étiquettes. Il y a des bons et des mauvais auteurs dans tous les genres ». Prenant l'exemple du monstre de littérature qu'est Stephen King il n'hésite pas à dire qu'il « est le Victor Hugo de notre époque ».
Quand on leur demande comment on procède pour écrire un ouvrage de surnaturel, les deux invités sont d'accord sur le fait qu'il faut faire pas mal de recherches en amont. Werber livre sa vision d'un bon livre : « Un bon livre doit instruire son lecteur ».
Ici les auteurs ont dû faire une pause comme à plusieurs reprises plus tard débordé par les cris d'admiration de l'animation du stand d'à côté qui accueillait les acteurs de Plus belle la vie. Situation en elle-même assez improbable au Salon du Livre.
Selon Patrick Graham, les textes empreints de surnaturel ont un fort rapport à la science. Il se définit lui-même comme « un cartésien surnaturel ». C'est à dire qu'il croit que la science peut tout expliquer, mais qu'elle n'est pas encore parvenue à le faire.

Quand on parle de fantastique ou de science-fiction, il est souvent question d'enjeux de taille avec une humanité ou un monde en danger. Alors ce genre littéraire cherche-t-il à répondre à la question l'humanité doit-elle être sauvé.
Les intervenants s'accordent encore une fois, pour dire que ce genre littéraire se libère totalement de répondre à cette question. Le but n'étant pas de donner des réponses, mais de porter le lecteur à se questionner sur des concepts de nature philosophique. Patrick Grahama déclare notamment : « Mon but c'est de perturber, mais faut laisser ouvert » la porte à la réflexion.
Enfin, si les genres du surnaturel sont souvent relégués au second plan, à tord, on constate que nombre de ceux qui ont pensé et tenté de dégagé les problématiques de nos sociétés sont les auteurs de science-fiction. On pourrait citer Aldous Huxley avec Le meilleur des mondes qui posait déjà la problématique de l'eugénisme bien avant l'heure. Ou encore George Orwel avec 1984 qui posait les premières projections sur un monde où une entité pouvait tout surveiller. Les oeuvres de ces deux auteurs font partie des bases des réflexions des politiques sur ces sujets.
Enfin, les auteurs ont évoqué leurs prochains romans. s'ils ont gardé une part de mystère on sait que Patrick Graham est déjà à la moitié d'un roman sur la rédemption des tueurs en série. Bernard Werber quant à lui travaille sur un roman qui placera une jeune fille avec des pouvoirs extra-sensoriels dans le monde des sans-abri.

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