Bruxelles ceinturée: le peloton des indépendantistes flamands

Bruxelles (AP)

Quelque 100.000 personnes venues de toute la Flandre pédalent, dimanche 2 septembre, autour de Bruxelles pour réaffirmer le "caractère flamand" de sa périphérie.
En début de matinée, les cyclistes se sont élancés pour le "Gordel", un tour de 100 kilomètres autour de la capitale. Dans les quatre communes entourant Bruxelles, des parcours plus modestes et des randonnées pédestres sont également organisés.
Une kermesse au caractère politique
Si la manifestation, qui signifie "Ceinture" en néerlandais, a des allures de kermesse, avec spectacles pour enfants et barbecues géants, elle revêt cette année un caractère plus politique que jamais.
La formation du gouvernement belge, dans l'impasse depuis 80 jours, crée des tensions. Elle radicalise les positions des deux camps, sur le sort des quelque 150.000 francophones vivant au milieu de 800.000 Flamands, dans la ceinture verte de Bruxelles, où se déroule le Gordel depuis 27 ans.
Empiètement francophone sur le territoire flamand
La capitale belge est à 80% francophones. Mais les communes qui l'entourent, souvent aisées, font, depuis 1963, partie de la Flandre. Depuis cette date, et malgré l'installation de nombreux francophones, elles ont pour seule langue officielle le néerlandais.
Cette partie de la province du Brabant flamand garde toutefois un lien avec le monde francophone, puisque lors des élections, les francophones peuvent voter pour des candidats bruxellois.
En outre, dans les six communes de la périphérie où les francophones sont majoritaires, ceux-ci peuvent s'adresser à l'administration en français. Pour les responsables néerlandophones, cet empiètement francophone sur le territoire flamand doit cesser.