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Europe:Le terrorisme de l'ETA reste une préoccupation majeure

Publié le 02 septembre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com
Les etarras restent une préoccupation majeure pour les services de sécurité espagnols et français.

Les quatre etarras présumés arrêtés samedi (Reuters)

Les quatre etarras présumés, arrêtés samedi, seront transférés à Paris, après la fin de la perquisition à leur domicile de Cahors (Lot). Pour le moment, ils restent sur place, en garde à vue, pour les besoins de l'enquête judiciaire. Dans le cadre d'un dossier lié au terrorisme, cette garde à vue peut durer quatre jours.
La perquisition avait repris dans la matinée, après avoir été interrompue dimanche à 5 heures, en raison des quelque 800 pièces à mettre sous scellés.
L'ensemble des objets saisis et prélevés doit être envoyé en expertise à Paris.
Les quatre membres présumés de
l'organisation séparatiste basque ETA, arrêtés samedi, avaient été placés en garde à vue au commissariat central de Cahors.
Préparation d'un attentat
Les quatre individus seraient liés à l'attentat meurtrier commis dans un parking de l'aéroport de Madrid en décembre dernier, a déclaré, samedi, le ministre espagnol de l'Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba.
Les quatre "etarras" présumés préparaient, a-t-il ajouté, un nouvel attentat à la voiture piégée et, une des salles de bains de la maison, où ils ont été interpellés, avait été transformée en laboratoire clandestin de fabrication d'explosifs.
Ils louaient cette maison depuis mars dernier. Ils y ont été confinés toute la journée de samedi afin de participer aux perquisitions.
Un périmètre de sécurité de près de 800 mètres était en place autour de ce logement, situé dans le quartier du Payrat, près du centre sportif municipal de Cahors.
Nouvelles découvertes dans la maison
Selon un policier interrogé sous couvert d'anonymat, c'est pour participer à d'éventuelles confrontations avec des voisins ou pour assister à la poursuite de perquisitions que ces quatre personnes ont été maintenues à Cahors.
Cette nécessité pourrait être liée, selon plusieurs sources, à la découverte dans la nuit de nouveaux éléments dans cette maison, qui s'ajouteraient à l'arsenal trouvé samedi.
Celui-ci comprenait notamment 200 kg de matières explosives, une trentaine de détonateurs et plusieurs bombes à ventouse, a déclaré Jean-Michel Bourelès, vice-procureur de la section antiterroriste du parquet de Paris au cours d'une conférence de presse, samedi soir à Cahors.
Arrestation de l'artificier en chef de l'ETA
Les trois hommes et la femme font apparemment partie "de l'appareil militaire" de l'ETA.
L'un des ettaras arrêtés est Luis Ignacio Iruretagoyena Lanz, membre historique et "plus grand expert en fabrication de bombes et d'explosifs" de l'organisation, avait précisé le ministre espagnol de l'Intérieur. Il avait ajouté que la maison servait de "base opérationnelle où l'ETA préparait et organisait ses principales activités", et avait salué des arrestations d'une "énorme importance".
Parmi les autres etarras arrêtés figurent Ohian Barandalla Goñi, qui serait "le lieutenant du chef militaire de l'ETA, Garikoitz Aspiazu Rubina, appelé 'Txeroki'", et Ander Mugica Andonegi, qui était activement recherché par la police et la garde civile, selon Alfredo Perez Rubalcaba.
c0715be62ac3083f1963ba3351718077.jpg L'ETA "n'obtiendra rien", réaffirme M. Zapatero

Le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero souligne dans un entretien ujourd'hui au quotidien "El Pais" avoir voulu "sauver des vies" en tentant de négocier avec l'ETA, des pourparlers interrompus après l'attentat perpétré en décembre dernier à l'aéroport de Madrid par l'organisation séparatiste basque. L'ETA, souligne-t-il, "n'obtiendra rien". Cela valait "la peine d'essayer (de négocier) et de sauver des vies", explique M. Zapatero. "Non seulement ça vaut la peine, mais je ne me serais pas pardonné de ne pas avoir essayé de sauver des vies dans les principes démocratiques", a-t-il dit. "Au sujet d'ETA, il faut seulement réfléchir à combien (l'organisation) va durer et jamais à ce qu'elle va obtenir, parce qu'elle n'obtiendra rien".


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