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L'hôtel Du Cul Tourné.

Publié le 19 mars 2009 par Mélina Loupia
Décidément ici, la chatte, on se la bouffe à toutes les sauces.
Faut dire c'est légion dans la junglosphère, les histoires de chattes.

Enfin certaines parlent de leur chat comme d'un animal de compagnie, d'autres en font carrément un accessoire de mode et une star de blog, quand les dernières leur préfèrent la compagnie d'un rongeur dont on a parfois la preuve que les chiens font pas des chats tellement leur lapin roule sur la jante et possède sa propre page Facebook.

Quant à moi, Yann, je suis en pleine période de maternité.
4 chattes à la maison, quand on sait qu'elles se sont organisé un roulement de parties de pattes en l'air sur la terrasse au trimestre dernier, ça nous pronostique en gros 4 portées de 4.
De quoi faire de belles brochettes jolies annonces à l'école pour obliger attendrir les mamans qui deviennent dingues sous la pression de leur môme hystériques qui se donnent en pestacle dans la cour de récré.

"J'EN VEUX UN J'EN VEUX UN
-MAMAN IL A CHOISI LE MIEN ALORS J'EN VEUX DEUX J'EN VEUX DEUX.
-Prends-les tous, comme ça pas de jaloux, tes frères et soeurs et toi, vous aurez chacun le vôtre allez, quand y en a pour 10, y en a forcément pour 12."

La semaine dernière, c'est Ferdinand qui a donné le départ de la saison des mises bas à la queue-leu-leu.
Mais elle a géré ça à la Docteur Queen, elle a mis bas toute seule, à la fraîche, sous la table de la terrasse. Un beau symbole, puisque c'est là que 40 jours plus tôt, elle se faisait raboter le chambranle.

Un beau trio.
De prématurés.
Morts-nés.
Gros soulagement de mon côté, affaire tue de l'autre.

Sauf que la Ferdinand, c'est pas le deuil qui la fait le plus souffrir.
Actuellement, elle remplirait à l'aise un 110F si je l'amenais chez Aubade.
Mais ils acceptent pas les chattes dans les magasins, même tenues en laisse. Enfin, pas toutes.
Du coup, elle rampe et fait traîner ses mamelons gorgés de galactorrhée.
Je lui ai proposé la tireuse pour dealer son lait, mais elle refuse de vendre son corps.

Heureusement, dans le tas de chattes que je possède, y a Maïté.
Anciennement baptisée Raïgga, puis devenue soudainement obèse, on avait pensé qu'Obélix, c'était trop péjoratif.

Mais on s'est tout de même demandé pourquoi cette chatte de moins de 2 ans fait aujourd'hui le double de sa mère en poids et la moitié de son temps en vie.

C'est ce soir qu'on a tout compris.
Maïté bouffe à tous les râteliers.
Elle vire tout le monde du distributeur à croquettes 10 fois par jour, disperse ses colocs le soir à l'heure du pain quotidien et avant de s'endormir entre mes jambes, elle boit son bib de lait.
Aux seins de sa mère.
L'hôtel Du Cul Tourné.
Laquelle paraît ravie les 5 premières secondes, consacrées au rituel de la tétée, à savoir léchage intensif, récurage intime minutieux comme au temps du pipi du chaton, puis chute sur le flanc, présentation des mamelles et renversement de la tête en arrière, les yeux dans le vague.
La grosse, alors, elle se sent en plein rebirth et retrouve ses réflexes de bébé.
Avec 5 kilos de plus.
Tant et si bien qu'au bout de 30 secondes de tétée, la mère, elle est déssechée.
S'en suit alors une petite séance de Kung-Fu Fighting, ça se fume sur le rebord du canapé.
C'est à la dernière qui gardera la patte en l'air, défiant sa rivale d'un coup de latte ultime.

Et chacune va bouder dans son coin.

L'hôtel Du Cul Tourné. Ce soir, Maïté, elle a pas fait son rot.


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