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Laisse

Par Anne Onyme

laisseLaisse - Jean-François Chassay

Boréal, 192 pages

Résumé:

Deux décembre, huit heures le matin, dans un parc de Montréal. Des maîtres promènent leur chien. Neuf maîtres, dix chiens. 
À sa manière, le parc urbain joue souvent de nos jours le rôle de l’agora grecque. Lieu de débats, d’échanges, le parc permet des rencontres qui ne pourraient se produire autrement. Surtout si l’humain qui y circule est accompagné d’un chien. Si les chiens ne bavardent pas à l’instar des humains, ils provoquent un flot de paroles ininterrompues. Et ils réfléchissent, à leur manière, pendant que l’autre, au bout de la laisse, parle et parle, donnant souvent de l’existence une représentation d’une splendide vacuité. Mais l’humain, grâce à son chien, s’adressant à lui, trouve parfois le moyen de prouver son intelligence par quelques paroles bien senties. Le chien, s’il ne répond pas, n’en pense pas moins. 

Mon opinion:

Laisse est présenté en deux parties. La première nous présente les maîtres et leurs chiens. La seconde partie raconte la rencontre de tout ce beau monde dans un parc. À travers les comportements humains et canins, l'auteur nous offre une réflexion sur l'homme et la société. La première partie m'a semblé parfois un peu longue, comme une sorte de monologue de chacun des maîtres. C'est amusant, mais un peu long. La seconde partie m'a parue plus intéressante. J'attendais beaucoup de ce roman puisque j'adore les chiens. J'ai été déçue de ne pas y trouver plus d'anecdotes sur la relation maître / chien. Toutefois, il n'en demeure pas moins un roman agréable, une vision intéressante de l'homme et du chien, surtout lorsqu'ils se retrouvent en société...

Quelques extraits:

"Les chiens sont complexes. Il n'existe pas de chiens inintéressants, que leur généalogie offre un pedigree bétonné ou qu'il s'agisse des plus étranges bâtards."
p.14

"Tiens, vous saviez que c'était un Whippet, vous connaissez bien les chiens, vous dit Marie en souriant. Et Roxane regarde Marie en souriant également car elle la trouve sympathique. Et elles ne savent même pas encore qu'elles lisent toutes les deux Les âmes mortes de Gogol dont il ne leur reste que quelques pages. Une amitié va naître sous la neige, à cause d'un auteur russe du XIXe siècle, et les deux principales protagonistes n'en savent rien."
p.170


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