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Le secret de Monseigneur Lustiger

Par Anne Onyme

Par Mister de Paris

C’est ici, le, le 6 août,  que Monseigneur Lustiger a, à 80 ans, soufflé son gaz après de longs mois reclus dans la maladie. L’ancien archevêque de Paris avait eu une destinée singulière, des coups de gueule réputés, une ambition sans faille et un pêché mignon : le chocolat. Si, si, tous ses intimes vous le diront.

Sa dernière fenêtre donnait sur les jardins de l’infirmerie de Marie-Thérèse, pas d’Autriche, non, Marie Thérèse, l’épouse de Chateaubriand, le vicomte écrivain. Elle était pieuse madame de Chateaubriand, si pieuse qu’elle acheta en 1819, une petite propriété, rue d’Enfer, pour y bâtir une maison hospitalière chargée des distribuer des soins et des médicaments et recueillir des personnes de rang social assez élevé, tels des prêtres, que l’infortune aurait fait tomber dans la misère.

C’est donc rue d’Enfer qu’est mort Monseigneur Lustiger (*) dont le seul péché, fut-il mignon, était le chocolat. Et c’est dans cette propriété que Marie-Thérèse fit construire en 1826, car la fondation coûtait cher, une… chocolaterie. Vendu trois francs la livre, le chocolat des Chateaubriand fut très en vogue jusqu’à la révolution de juillet. La rue d’Enfer n’existe plus. Monseigneur Lustiger non plus. La chocolaterie est encore là, enfin, sa carcasse devant laquelle continuent de promener quelques prêtres très âgés.

(*) aujourd’hui, 92 avenue Denfert-Rochereau.


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