Di Meo assigne Saviano en justice pour plagiat

Di Meo a aussi tenté d'entamer des négociations avec l'éditeur italien de Gomorra, Mondadori mais sans succès. Au cours des échanges épistolaires entre les avocats de Di Meo et Mondadori, l'éditeur a plusieurs fois nié « toute appropriation indue de Saviano ».
Simeone Di Meo a déclaré : « Il n'y a pas de mots pour exprimer la grande surprise que j'ai eue en lisant le contenu du livre : Tout ce que j'avais écrit pour le journal [Cronache di Napoli] à propos de certains sujets, tout ce que j'avais raconté confidentiellement, en toute bonne foi et ignorant des véritables intentions du jeune free-lance [il parle de Saviano] a été légèrement transformé, et dans certains cas, transposé intégralement, sans citer la source, pour donner vie à un livre que beaucoup ont salué comme un travail inédit ».
Des similitudes entre les articles de Di Meo et Gomorra
Si l'on regarde de plus près, à l'instar du journal italien Il giornale, on peut effectivement trouver quelques similitudes. Par exemple, concernant le clan di Lauro, on peut lire dans l'édition 2006 de Gomorra : « Le clan di Lauro a toujours été une entreprise parfaitement organisée, le boss la structurée comme un plan d'affaires multi-level ». Dans un article de Di Meo de l'année 2005 sur ce même clan, on pouvait lire « la structure organisationnelle du clan di Lauro semble copiée sur les gourous américains du management économique : c'est l'application du principe multi-level ».
Des similitudes certes, mais peut-on pour autant affirmer qu'il s'agit de plagiat ? En l'état actuel, rien ne permet vraiment de se décider. Roberto Saviano n'a pas répondu à ces accusations mais son entourage affirme qu'il n'y a eu en aucune façon plagiat, et qu'il s'est seulement servi de sources publiques, tirées aussi de journaux, et de sources contactées directement.

On en saura plus après le procès qui a été fixé au 07 juillet prochain à 09 heures au tribunal de Naples.