Les vraies tragédies n'ont pas cours que sur les planches d'un théâtre vous diront les universitaires. Pat Parker, professeur à l'université de Stanford s'était ainsi fait licencier l'an passé par son éditeur pour une version révisée du Songe d'une nuit d'été, publiée par Arden Shakespeare, maison d'édition... dédiée.
Mais Pat n'a pas quitté la scène calmement, et l'on a dû menacer de ne plus recourir aux textes de la maison Arden, tant la situation a pris de l'ampleur. Ampleur plus grande encore quand un professeur d'anglais de l'université de Baltimore, Richard Halpern, a mis en ligne une pétition réclamant le retour de l'enseignante, tout en expliquant les tenants et aboutissants de son renvoi.
Alors qu'Arden Shakespeare prépare une 3e édition, sur laquelle Pat avait travaillé plus de 10 ans, Richard résume la situation ainsi : non seulement Pat est une spécialiste admirée pour son travail sur le dramaturge, mais en outre, les éditeurs tournent au ridicule en persistant dans cette voie.
Du côté de la rédaction, Ronald Dunn explique qu'il a toujours le plus grand respect pour l'érudition de Pat, et qu'il regrette que la situation ait tourné en eau de boudin. Mais les conditions contractuelles n'avaient pas été respectées et du fait de leur confidentialité, on ne peut pas en dire plus. Les seuls éléments qui sont parvenus sont délivrés par l'intéressée.
De fait, l'éditrice Margaret Bartley aurait résilié le contrat qui les liait... Mais l'affaire tournerait bien autour de la fameuse édition du texte Le Songe d'une nuit d'été, qui pourrait alors être absent de la prochaine révision publiée par Arden. La suite dans le prochain acte...