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Les mesures contre le piratage d'ebook dégoûteront les lecteurs

Publié le 26 mars 2009 par Actualitté
Passer du livre papier au livre numérique n'ira pas sans peine, moins pour les éditeurs que pour les lecteurs, voire les auteurs. Mais les premiers ont probablement de quoi ennuyer fortement les autres, du fait des mesures présumées de protection contre le piratage dont les ebooks pourront être truffés.
Vive le verrou bien fermé !
Si le SNE a annoncé avec la force de l'ignorance que six copies pourraient être effectuées, le système de contrôle des DRM, fait chaque jour des malheureux.
Naomi Novik avait acheté un livre d'Isaac Asimov, en version numérique, sans savoir que ce dernier disposait de verrous. Lectrice, mais également auteure, elle s'est confrontée à toutes les peines du monde en tentant de transférer son fichier. Aujourd'hui que ses livres sont disponibles en version électronique, elle se souvient de cette expérience désastreuse : « Quand vous avez une version DRMisée qui empêche les gens de [copier coller] des parties du texte, c'est très frustrant pour l'amateur qui a acheté le livre. »
Protéger ? Ou alièner ?
Pour Evan Schnittman, d'Owford Press University, ces verrous protègent éditeurs et auteurs, et tout le drame du piratage de la musique est de n'en avoir pas truffé plus vite ses fichiers. La situation serait selon lui très différente aujourd'hui si dès le premier album numérisé, on avait investi dans le DRM.
Du côté du meilleur créateur de DRM, Amazon, qui a lié ses fichiers à un matériel unique, son Kindle, et a exclu les autres formats qui n'en possédaient pas, il semblerait que peu de clients se sont plaints de ces verrous. Aucun des acheteurs d'ebook sur Kindle n'a donc eu à faire face à une panne de la liseuse, sans quoi, les plaintes auraient afflué. Sans Kindle, inutile de tenter de lire son ebook en effet.
L'auteur, plus perdant encore
Que tout le monde ne soit pas d'accord sur la réalité des DRM, c'est un fait, mais Novik, elle, reste sur son expérience malheureuse de lectrice. « Le plus grand danger pour la plupart des auteurs, des romanciers, n'est pas que quelqu'un vole votre travail et le transmette, c'est que personne ne s'y intéresse. » Du fait justement des DRM. Nous l'avons déjà dit, non seulement les éditeurs y perdraient leurs auteurs, qui préféreront passer par des solutions d'auto-édition plutôt que de supporter les DRM, mais en outre, un auteur veut avant tout être lu....
L'industrie n'en est plus réellement à ses débuts dans le domaine, mais elle aura tout à gagner, une fois encore, à prendre en compte ces propos...

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