Invité par Sarah, j’ai pu me rendre bien accompagné au vernissage de l’expostion TAG au Grand Palais. 28 ans après le Centre de Pompidou, c’est une nouvelle reconnaissance (ou institutionnalisation pour les anti) de cet art de rue.
Mise en contexte avec ces mots d’Alain-Dominique Gallizia :
“l’architecte est le premier artiste des rues, mais il n’est pas le seul. A coté de ses constructions, dont il signe les murs pour l’éternité, fleurissent désormais les nouveaux supports d’un art inscrit de manière sauvage et voué à la destruction. J’ai souhaité réparer cette injustice en offrant, par une simple toile, un espace durable à ces artistes.”
Une déclinaison de tags et graffitis autour du thème de l’amour, avec comme contrainte une toile de 60×180. Etonnant de voir dans ce palais de graph’ une telle structuration, un tel alignement presque dérangeant d’oeuvres de graffeurs. Les aspérités des murs sont lissés, le propos moins agressif, moins à vif que celui des rails et des murs éphémères. Intéressant de voir que l’exercice peut se cadrer, notamment pour ceux qui auraient pu en douter. Mais alors quid du subversif, du dirty, de ce qui tâche et reste en mémoire, comme ces errances Miss-Tic-iennes ?
Ce n’est pas l’enjeu de cette exposition là. Et d’ailleurs, faire une exposition subversive à base d’œuvres originales n’aurait été possible qu’en…photographie. Il s’agit ici de prouver, de faire entrer dans les techniques. Et qu’au-delà de l’impression de crachat dans le caniveau se cache en fait un talent, un savoir-faire, un apprentissage artistique pour percer et “influencer”.
Plus d’infos :
Plein tarif : 5 €
Tarif réduit (étudiants, demandeurs d’emploi) : 3 €
Gratuit pour les moins de 12 ansSite internet :
www.tagaugrandpalais.com
Le TAG au Grand Palais
Galerie Sud.Est Porte H
Av. Winston Churchill
Du 27 mars au 26 avril
et chez Séb, Passante Pensante.