L'Association québécoise des troubles d'apprentissage (AQETA) a tenu congrès à Montréal autour de la question du dépistage des élèves en difficulté. Cette réunion fut notamment le moment de rendre publique une étude menée sur le dossier scolaire de mille élèves. Elle démontre clairement que la diagnostic posé par les enseignants du primaire sur un élève se montre très souvent juste pour la suite des études de l'enfant.
Ces mille élèves avaient fait l'objet d'une évaluation précise au cours du primaire par leurs enseignants. Douze ans plus tard, les prédictions se réalisent trois fois sur quatre. Ceux qui étaient diagnostiqués comme étant en difficulté sont, douze ans après, 53,3 % en retard et 21,3 % se trouvent en situation de décrochage scolaire.
A contrario, pour les élèves évalués comme en bonne voie, plus de 80 % le sont effectivement par la suite. Une autre évaluation, portée davantage sur la situation psychologique des enfants, montrent également les mêmes corrélations. Une conclusion s'impose : il faut faire confiance aux enseignants, experts en la matière.
Au-delà du simple constat, il reste à mettre en place les moyens de venir en aide très tôt, aux élèves diagnostiqués comme étant en difficulté. Il faudrait encore généraliser l'évaluation proposée aux enseignants et offrir un parcours spécial pour les élèves en difficulté afin de les remettre sur le chemin de la réussite sans attendre des années. Ainsi, on pourrait faire mentir les résultats de cette étude...