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OSS 117 : Le Caïre nid d'espions de Michel Hazanavicius

Publié le 30 mars 2009 par Reno
Au moment où la promotion pour les deuxièmes aventures d'Hubert Bonisseur de la Bath, alias OSS 117, je me suis plongé dans ce premier opus.

Tiré de l'oeuvre de Jean Bruce, ces aventures mettent en scène un espion français, copie hexagonale conforme au fameux James Bond 007. Seulement, Hubert travaille pour René Coty (un président qui marquera l'histoire d'après lui).

OSS 117 : Le Caïre nid d'espions de Michel Hazanavicius
OSS 117 est donc considéré comme un des meilleurs espions, intelligent, charmeur et combatif. A ce titre, il est envoyé en Egypte à la recherche de son confrère et ami Jack Jefferson qui a été retrouvé assassiné. Il prend donc la couverture de Lucien Bramart, associé de Jack à la SCEP (Société Cairote d'Elevage de Poulets). Aidé par la belle Larmina, il va mener son enquête. Mais le Caïre est un nid d'espions de tout bord. En cette année 1955, la situation est tendue : Nasser est à la tête du pays, le roi déchu Farouk veut récupérer son trône, le canal est toujours aux mains des anglais...

A la fois débile et hilarant ! Voilà comment je trouve ce film. C'est un drôle de mélange, mais ça passe très bien. Quand on commence cette histoire, on se demande dans quel remake loupé, dans quel film idiot on est tombé. Et puis, petit à petit, le second degré et la mise en scène faussement datée jouent leur rôle et on se surprend à être mort de rire devant les répliques sans queue ni tête d'OSS 117.

Parlons justement d'Hubert Bonisseur de la Bath, ce crétin-savant. Il est un personnage à la fois bon combattant, intelligent, fidèle à la France, enfantin, idiot, raciste, inculte. Cet espion qui cumule tous les clichés est interprété de manière truculente et irrésistible par Jean Dujardin, idéal pour ce rôle. Il enchaîne sourires "Email diamant" et balourdises les plus crasses, pour notre plus grand plaisir.

Mais Jean Dujardin n'est pas le seul acteur à bien joué : tous les autres sont aussi très convaincants, de la charmante Bérénice Bejo, en Egyptienne blessée par la mort de son père, à la belle Aure Atika, en femme fatale nièce du roi Farouk.

Michel Hazanavicius nous offre donc un film certes déconcertant mais plein d'humour. Il a remarquablement travaillé la mise en scène, sa manière de filmer nous replongeant dans les années 1950. Ce retour dans la France d'hier, avec son idéologie de l'époque, est drôle et plaisant à découvrir avec notre regard d'aujourd'hui.

Un petit extrait, où OSS 117 est censé rester discret :



OSS 117 : Le Caïre nid d'espions / réal. Michel Hazanavicius ; avec Jean Dujardin, Bérénice Bejo, Aure Atika... - 2006.

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