
C'est sur le site Arsenalia que l'on découvre cette sinistre histoire, dont le responsable Brian Lam, explique que les lettres envoyées par les prisonniers sont monnaie courante pour leur site. La plupart du temps, c'est plutôt pour réclamer des livres que pour dévoiler qu'on s'est fait confisquer et détruire le sien.
En fait, les autorités du centre de réclusion évoquaient trois pages du livre, pourtant lauréat du prix Hermès en 1975. Et si l'inceste y est bien présent, l'ouvrage n'en reste pas moins une superbe oeuvre. On y raconte la sombre époque de Franco en Espange, mettant en accusation la montée parallèle du fascisme.
On s'interrogera sur le fait que les autorités puissent passer leur temps à lire les livres que les prisonniers étudient, et les plus minutieux se souviendront qu'un ouvrage de Roberto Bolaño avait subi le même sort, toujours grâce au vigilant contrôle du Département de justice du Texas...