Magazine Côté Femmes

Évaluations du CM2 : synthèse des premiers résultats

Publié le 31 mars 2009 par Actualitté

Évaluations synthèse premiers résultats

L'évaluation des acquis en CM2 est l'une des pierres angulaires de la réforme mise en place au primaire. Il s'agit d'avoir, entre les mains, un instrument fiable pour mieux adapter la pédagogie au niveau de chaque classe, école et département.


Même si certains enseignants se montrent toujours hostiles à ces évaluations, le ministère se félicite d'avoir bénéficié d'un retour à près de 80 %, ce qui lui permet d'avoir des chiffres crédibles à disposition. L'aide personnalisée, proposée aux élèves les plus en difficultés à raison de deux heures supplémentaires par semaine, vient s'inscrire dans le programme global de la réforme du primaire.


Si l'on étudie les premiers chiffres rendus publics, tout en rendant impossible le classement des établissements, on s'aperçoit que les élèves en très grande difficulté sont bien moins nombreux en français (7 %) qu'en mathématiques (15 %). Le pourcentage d'élèves qui sont au niveau attendu ou au-delà, à cette période de l'année, par rapport aux programmes sont de 75 % en français et de 65 % en mathématiques.


Évaluations synthèse premiers résultats


Enfin, le pourcentage des élèves qui ont de très bons résultats est de 45% en français et 35% en mathématiques. Un effort doit donc être fait en mathématiques. Les élèves les plus faibles pourront bénéficier de deux heures de soutien par semaine.


Au sein de ces évaluations, tout est analysé en termes de compétences acquises ou non acquises. A l'échelle d'une école, l'équipe pédagogique peut se réunir pour consulter les résultats et mettre en œuvre les schémas pédagogiques qui s'imposent pour mieux travailler tel ou tel point.


A des niveaux supérieurs, les résultats de ces évaluations permettront d'améliorer l'information faite aux parents mais aussi d'assurer un meilleur pilotage pédagogique à l'échelle d'un département, voire d'une académie. Le but premier reste toujours d'arriver à un meilleur niveau pour tous les élèves. Une première analyse des résultats est proposée sur le site du ministère de l'Education.


Retour à La Une de Logo Paperblog

LES COMMENTAIRES (2)

Par louis
posté le 30 décembre à 15:02
Signaler un abus

bonjour. Pourquoi ces évaluations sont-elles sans valeur et nuisibles?

Déjà pour celles de 2009,on avait beau s'inquiéter du pire vu les annonces de « mises en concurrence des écoles «  par le ministère, partout en France la nouvelle mouture des évaluations nationales a soulevé l'indignation générale. Que l'on soit enseignant ou parent, formateur ou didacticien, militant de l'éducation ou même inspecteur syndiqué, chacun était forcé de reconnaître qu'il ne pouvait être question de laisser passer telle quelle une opération aussi malfaisante. Ainsi, par les appels au boycott, au tri des items, à la confiscation des livrets d’évaluation par des parents d’élèves, à la non remontée des résultats et bien sûr à la grève, toutes sortes de solutions ont été mises en place pour tenter d'échapper à cette épreuve jugée inutile, incohérente, inadaptée, mal faite, et surtout ultra sélective, dépourvue de tout intérêt hormis pour son concepteur. Instaurées par Darcos avec des finalités explicitement politiques et uniquement justifiables par leur articulation aux autres volets des contre-réformes, ces « évaluations » ont été conçues directement par l'autorité en charge de la politique scolaire pour imposer et vérifier la mise en place des « nouveaux programmes » dont personne ne veut. Rompant avec la démarche des précédentes évaluations nationales diagnostiques élaborées par la DEPP, dont l'expertise habituelle a délibérément été mise sur la touche depuis que Darcos est arrivé au pouvoir, la Direction des écoles aux ordres du ministère a improvisé un nouveau dispositif qui se veut d'abord de contrôle : il ne fallait pas que les méthodes de travail, les objectifs des experts de l'évaluation diagnostic viennent contrecarrer les desseins du ministère et ses projets simplistes mais très différents.

Comme l'a annoncé R.Macron, « Le nouveau protocole d'évaluation nationale (appliqué pour la première fois fin janvier 2009 en CM2, et fin mai en CE1) a été calé sur les nouveaux programmes de la réforme du primaire. Il a été conçu comme un outil de référence national qui permettra aussi des analyses locales, au niveau des élèves et des écoles » Volet du tryptique de la réforme, l'évaluation a pour priorité de « mesurer les acquis des élèves en fonction des programmes de 2008... » ,ces fameux programmes rejetés par l'ensemble des acteurs de l'éducation pour leur « formidable régression pédagogique, disciplinaire et didactique », et qu'il va falloir imposer coûte que coûte! (voir une synthèse des arguments sur :http://a.camenisch.free.fr/programmes_2008.htm#programme).

La justification générale de toute évaluation depuis 89 est bien présente, « mesurer objectivement les acquis des élèves », mais il ne s'agit plus que d'une vague incantation rituelle dépourvue de toute réalité, un simple alibi pour ce qui est une opération de pouvoir, de disqualification, de gestion autoritaire de ce que doit devenir l'école soumise à une culture du résultat qui pourrait réduire l'éducation à un processus entièrement contrôlable. Toutes les études un tant soit peu attentives et conséquentes ont souligné l'inadaptation , l'incongruité, l'arbitraire des items par rapport aux cursus des élèves, l'impossibilité d'inférer quelque conséquence sur une éventuelle compétence, l'impossibilité d'effectuer une quelconque généralisation, l'impossibilité de tirer une conclusion des résultats produits par les élèves. Comme l'ont conclu de nombreux analystes, à commencer par ceux-là même qui produisent des évaluations « diagnostic », ces « résultats » n'ont aucune valeur. L'incohérence à vouloir mêler épreuve bilan et évaluation diagnostique, l'absurdité du codage binaire et plus encore, imposer un test sur tout le programme quand seul un tiers a été étudié pour le CM2, autant d'éléments qui ont provoqué la colère des enseignants. Et surtout rien ne permet de comprendre d'où viennent les difficultés rencontrées par les élèves avec cette forme de test. Pas plus qu'elle ne saisit la nature des réussites. Or l'objectif annoncé par le ministère est bien « mesurer les acquis des élèves à deux moments clefs de leur scolarité élémentaire, renforcer les compétences des élèves là où elles sont insuffisantes en mobilisant les dispositifs d'aide personnalisée, », c'est-à-dire qu'il veut faire jouer à un test bien pauvre, simpliste, réducteur pour ne pas dire fantaisiste, un double rôle en ne pouvant réellement faire ni l'un ni l'autre, mais par contre en opérant tout simplement un tri social.

Au vu des conditions de passation largement détournées, adaptées, hétérogènes, au vu de la diversité des formes de remontées des résultats, les proclamations triomphalistes de l'IGEN ressemblent plus à de vains efforts de « méthode Couée » : P. Claus, « il y a eu un contrôle qualité mené par la Depp et l'Inspection générale afin de valider la démarche et les résultats. »

Surtout quand le SNPI nous éclaire un peu sur la nature de ce « contrôle qualité »: faire remonter des résultats à tout prix!  « Des témoignages nous parviennent de toute la France faisant état de pressions directes ou indirectes des IA-DSDEN sur les IEN CCPD pour gonfler les statistiques des remontées des évaluations CM2. La plupart des instructions données l’ont été oralement, mais certaines instructions écrites nous sont parvenues et confirment les alertes qui nous ont été lancées. Ces instructions consistent à demander aux IEN CCPD de transformer les fichiers des résultats renseignés par les directeurs d’école, notamment ceux qui ont intégré un code 2 validant des compétences partielles, ou bien à transformer les codes A en 0 ou en 1 pour faire remonter les scores. » » Dans certains cas, les instructions délivrées par les IA-DSDEN s’apparentent à une demande de production de faux en écriture publique dénoncée par le Code de procédure publique et le Code pénal. Dans d’autres cas, les instructions sont accompagnées de menaces sur la carrière ». C'est pourquoi les déclarations de l'IGEN que l'on trouve par exemple dans la « Troisième note de synthèse sur la mise en œuvre de la réforme de l’enseignement primaire  » ( Inspection générale de l’Education nationale, Note n°2009-072 , juillet 2009) : « le bilan de l’année est largement positif. On peut considérer que ces mesures sont entrées dans le fonctionnement de l’enseignement primaire et qu’elles seront reconduites ... » « Le succès rencontré dès la mise en place de l’aide personnalisée....... », en dépit d'enseignants inquiets de la nouveauté (!!!) des évaluations, « L’exploitation de ces résultats au niveau local commence à constituer un levier de progrès important dans les écoles.  » « L’inspection générale estime que les résultats sont fiables, » « ...il n’y avait alors plus de refus de principe de ces nouveaux programmes, peut-être par déni ou méconnaissance de la nouveauté des programmes. « , ressemblent à s'y méprendre aux délires grandiloquents des bureaucrates soviétiques du stalinisme triomphant sur la réussite des objectifs du GOSPLAN à 100% quand la réalité est essentiellement composée de vitrines en carton pâte et d'assujettis au silence. Tout le rapport, qui peut ne paraître que simple tissu de mauvaise foi, ne peut être compris que si on le ramène à ce qu'il est essentiellement : un « jeu de langage », un exercice rhétorique périlleux pour défendre une réforme qui va à l'encontre de certaines missions et habitudes de la hiérarchie, une tentative de réhabilitation d'une caste de hauts fonctionnaires dénigrés par leur supérieur, l'esquisse d'un compromis impossible entre les acteurs de l'éducation et les injonctions ministérielles.

Ceux qui peuvent être « inquiets » sont plutôt ceux qui ont à craindre pour leur place, ce qui a poussé des députés UMP à s'enquérir des raisons d'une telle protestation contre les évaluations nationales! Dans leur enquête qui tente de recenser les critiques on peut lire : «Un certain nombre de syndicats ont également remis en cause la pertinence des résultats obtenus dans la mesure où 22 % des résultats n’ont pas été communiqués... » Sauf que tout ce qui est proposé, c'est d'améliorer la communication et la concertation pour faciliter l'appropriation, et surtout : « la mise en place d’un système d’évaluation indépendant de l’Education nationale : alors que toute démarche d’évaluation requiert objectivité et indépendance, il n’est en effet pas souhaitable que le ministère de l’Education cumule les fonctions d’évaluateur et d’évalué.  » Le genre de proposition standard du pouvoir partout où il s'agit d'opérer des transformations contraires à l'intérêt général et de se garantir la maitrise d'un dispositif de contrôle, en sollicitant la participation des acteurs pour mieux les déposséder de toute décision sur leur propre activité. C'est exactement ce qu'on a vu se mettre en place pour la recherche. Il fallait absolument supprimer le CNRS, la recherche y étant nulle et archaïque, les évaluations prouvant que l'organisme n'est pas rentable et peu performant, et qu'il fallait donc le casser. On sait bien que c'est totalement faux puisque le CNRS est classé 1er organisme mondial de recherche en 2009. Sauf que le gouvernement veut une main-mise politique directe sur des agences de financement qui dépendraient d'une agence d'évaluation « indépendante » (c'est-à-dire indépendante des chercheurs et du public, les seuls qui comptent en fait dans l'affaire!) en tous cas, en tant que professeur des écoles je ferai tout mon possible pour inciter mes collègues à boycotter ce dispositif nuisible.

cordialement,

louis.

Par louis
posté le 30 décembre à 15:01
Signaler un abus

bonjour. Pourquoi ces évaluations sont-elles sans valeur et nuisibles?

Déjà pour celles de 2009,on avait beau s'inquiéter du pire vu les annonces de « mises en concurrence des écoles «  par le ministère, partout en France la nouvelle mouture des évaluations nationales a soulevé l'indignation générale. Que l'on soit enseignant ou parent, formateur ou didacticien, militant de l'éducation ou même inspecteur syndiqué, chacun était forcé de reconnaître qu'il ne pouvait être question de laisser passer telle quelle une opération aussi malfaisante. Ainsi, par les appels au boycott, au tri des items, à la confiscation des livrets d’évaluation par des parents d’élèves, à la non remontée des résultats et bien sûr à la grève, toutes sortes de solutions ont été mises en place pour tenter d'échapper à cette épreuve jugée inutile, incohérente, inadaptée, mal faite, et surtout ultra sélective, dépourvue de tout intérêt hormis pour son concepteur. Instaurées par Darcos avec des finalités explicitement politiques et uniquement justifiables par leur articulation aux autres volets des contre-réformes, ces « évaluations » ont été conçues directement par l'autorité en charge de la politique scolaire pour imposer et vérifier la mise en place des « nouveaux programmes » dont personne ne veut. Rompant avec la démarche des précédentes évaluations nationales diagnostiques élaborées par la DEPP, dont l'expertise habituelle a délibérément été mise sur la touche depuis que Darcos est arrivé au pouvoir, la Direction des écoles aux ordres du ministère a improvisé un nouveau dispositif qui se veut d'abord de contrôle : il ne fallait pas que les méthodes de travail, les objectifs des experts de l'évaluation diagnostic viennent contrecarrer les desseins du ministère et ses projets simplistes mais très différents.

Comme l'a annoncé R.Macron, « Le nouveau protocole d'évaluation nationale (appliqué pour la première fois fin janvier 2009 en CM2, et fin mai en CE1) a été calé sur les nouveaux programmes de la réforme du primaire. Il a été conçu comme un outil de référence national qui permettra aussi des analyses locales, au niveau des élèves et des écoles » Volet du tryptique de la réforme, l'évaluation a pour priorité de « mesurer les acquis des élèves en fonction des programmes de 2008... » ,ces fameux programmes rejetés par l'ensemble des acteurs de l'éducation pour leur « formidable régression pédagogique, disciplinaire et didactique », et qu'il va falloir imposer coûte que coûte! (voir une synthèse des arguments sur :http://a.camenisch.free.fr/programmes_2008.htm#programme).

La justification générale de toute évaluation depuis 89 est bien présente, « mesurer objectivement les acquis des élèves », mais il ne s'agit plus que d'une vague incantation rituelle dépourvue de toute réalité, un simple alibi pour ce qui est une opération de pouvoir, de disqualification, de gestion autoritaire de ce que doit devenir l'école soumise à une culture du résultat qui pourrait réduire l'éducation à un processus entièrement contrôlable. Toutes les études un tant soit peu attentives et conséquentes ont souligné l'inadaptation , l'incongruité, l'arbitraire des items par rapport aux cursus des élèves, l'impossibilité d'inférer quelque conséquence sur une éventuelle compétence, l'impossibilité d'effectuer une quelconque généralisation, l'impossibilité de tirer une conclusion des résultats produits par les élèves. Comme l'ont conclu de nombreux analystes, à commencer par ceux-là même qui produisent des évaluations « diagnostic », ces « résultats » n'ont aucune valeur. L'incohérence à vouloir mêler épreuve bilan et évaluation diagnostique, l'absurdité du codage binaire et plus encore, imposer un test sur tout le programme quand seul un tiers a été étudié pour le CM2, autant d'éléments qui ont provoqué la colère des enseignants. Et surtout rien ne permet de comprendre d'où viennent les difficultés rencontrées par les élèves avec cette forme de test. Pas plus qu'elle ne saisit la nature des réussites. Or l'objectif annoncé par le ministère est bien « mesurer les acquis des élèves à deux moments clefs de leur scolarité élémentaire, renforcer les compétences des élèves là où elles sont insuffisantes en mobilisant les dispositifs d'aide personnalisée, », c'est-à-dire qu'il veut faire jouer à un test bien pauvre, simpliste, réducteur pour ne pas dire fantaisiste, un double rôle en ne pouvant réellement faire ni l'un ni l'autre, mais par contre en opérant tout simplement un tri social.

Au vu des conditions de passation largement détournées, adaptées, hétérogènes, au vu de la diversité des formes de remontées des résultats, les proclamations triomphalistes de l'IGEN ressemblent plus à de vains efforts de « méthode Couée » : P. Claus, « il y a eu un contrôle qualité mené par la Depp et l'Inspection générale afin de valider la démarche et les résultats. »

Surtout quand le SNPI nous éclaire un peu sur la nature de ce « contrôle qualité »: faire remonter des résultats à tout prix!  « Des témoignages nous parviennent de toute la France faisant état de pressions directes ou indirectes des IA-DSDEN sur les IEN CCPD pour gonfler les statistiques des remontées des évaluations CM2. La plupart des instructions données l’ont été oralement, mais certaines instructions écrites nous sont parvenues et confirment les alertes qui nous ont été lancées. Ces instructions consistent à demander aux IEN CCPD de transformer les fichiers des résultats renseignés par les directeurs d’école, notamment ceux qui ont intégré un code 2 validant des compétences partielles, ou bien à transformer les codes A en 0 ou en 1 pour faire remonter les scores. » » Dans certains cas, les instructions délivrées par les IA-DSDEN s’apparentent à une demande de production de faux en écriture publique dénoncée par le Code de procédure publique et le Code pénal. Dans d’autres cas, les instructions sont accompagnées de menaces sur la carrière ». C'est pourquoi les déclarations de l'IGEN que l'on trouve par exemple dans la « Troisième note de synthèse sur la mise en œuvre de la réforme de l’enseignement primaire  » ( Inspection générale de l’Education nationale, Note n°2009-072 , juillet 2009) : « le bilan de l’année est largement positif. On peut considérer que ces mesures sont entrées dans le fonctionnement de l’enseignement primaire et qu’elles seront reconduites ... » « Le succès rencontré dès la mise en place de l’aide personnalisée....... », en dépit d'enseignants inquiets de la nouveauté (!!!) des évaluations, « L’exploitation de ces résultats au niveau local commence à constituer un levier de progrès important dans les écoles.  » « L’inspection générale estime que les résultats sont fiables, » « ...il n’y avait alors plus de refus de principe de ces nouveaux programmes, peut-être par déni ou méconnaissance de la nouveauté des programmes. « , ressemblent à s'y méprendre aux délires grandiloquents des bureaucrates soviétiques du stalinisme triomphant sur la réussite des objectifs du GOSPLAN à 100% quand la réalité est essentiellement composée de vitrines en carton pâte et d'assujettis au silence. Tout le rapport, qui peut ne paraître que simple tissu de mauvaise foi, ne peut être compris que si on le ramène à ce qu'il est essentiellement : un « jeu de langage », un exercice rhétorique périlleux pour défendre une réforme qui va à l'encontre de certaines missions et habitudes de la hiérarchie, une tentative de réhabilitation d'une caste de hauts fonctionnaires dénigrés par leur supérieur, l'esquisse d'un compromis impossible entre les acteurs de l'éducation et les injonctions ministérielles.

Ceux qui peuvent être « inquiets » sont plutôt ceux qui ont à craindre pour leur place, ce qui a poussé des députés UMP à s'enquérir des raisons d'une telle protestation contre les évaluations nationales! Dans leur enquête qui tente de recenser les critiques on peut lire : «Un certain nombre de syndicats ont également remis en cause la pertinence des résultats obtenus dans la mesure où 22 % des résultats n’ont pas été communiqués... » Sauf que tout ce qui est proposé, c'est d'améliorer la communication et la concertation pour faciliter l'appropriation, et surtout : « la mise en place d’un système d’évaluation indépendant de l’Education nationale : alors que toute démarche d’évaluation requiert objectivité et indépendance, il n’est en effet pas souhaitable que le ministère de l’Education cumule les fonctions d’évaluateur et d’évalué.  » Le genre de proposition standard du pouvoir partout où il s'agit d'opérer des transformations contraires à l'intérêt général et de se garantir la maitrise d'un dispositif de contrôle, en sollicitant la participation des acteurs pour mieux les déposséder de toute décision sur leur propre activité. C'est exactement ce qu'on a vu se mettre en place pour la recherche. Il fallait absolument supprimer le CNRS, la recherche y étant nulle et archaïque, les évaluations prouvant que l'organisme n'est pas rentable et peu performant, et qu'il fallait donc le casser. On sait bien que c'est totalement faux puisque le CNRS est classé 1er organisme mondial de recherche en 2009. Sauf que le gouvernement veut une main-mise politique directe sur des agences de financement qui dépendraient d'une agence d'évaluation « indépendante » (c'est-à-dire indépendante des chercheurs et du public, les seuls qui comptent en fait dans l'affaire!) en tous cas, en tant que professeur des écoles je ferai tout mon possible pour inciter mes collègues à boycotter ce dispositif nuisible.

cordialement,

louis.

A propos de l’auteur


Actualitté 3262 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog