On se souvient de cet élève italien qui avait eu la langue tranchée au ciseau de la main de sa propre institutrice, laquelle avait écopé de 700 € d'amende et de deux mois de prison.
Hier, au tribunal correctionnel de Dijon, un instituteur qui avait menacé l'un de ses élèves de lui trancher le zizi, cutter à la main a vu requérir contre lui 600 € d'amende. Le jugement sera donné le 11 mai prochain.
« Les enfants sont venus me dire qu'il n'arrêtait pas de montrer son zizi. Je l'ai fait venir à mon bureau, j'ai pris un cutter dans mon cartable et pour ramener le calme, je lui ai dit sur le ton de la plaisanterie : je coupe tout ce qui dépasse », avait déclaré l'instituteur pour sa défense. Mais deux mois après l'affaire, les gendarmes reçoivent une plainte.
Neuf heures de garde à vous et quatre mois de suspension plus tard, toute la classe aura été auditionnée. Un comité de soutien à Jean-Paul Lalignant, 30 ans de carrière sans anicroche, s'est mobilisé pour le défendre. Si pour eux l'acte est anodin, la substitut du procureur souhaitait une réponse pénale à cette approche létale.
Selon Marie-Eugénie Avazéri « le fait de faire venir un élève à son bureau, de prendre un cutter dans son cartable, d'en sortir la lame et de lui dire je vais couper tout ce qui dépasse, constitue un élément matériel de la violence », rapporte l'AFP.
Une décision qui suscita dans la salle un tollé d'indignation. L'élève en question, Julien, âgé de 9 ans, est connu pour être manifestement perturbateur.