
À une énorme nuance près : s'il a succédé au film de Dany Boon en tant que lauréat du festival de l'Alpe d'Huez, La première étoile offre autant de chaleur mais pas autant d'humour. Le comique de la situation (parachuter une famille fauchée et colorée dans un monde snob et à dominante blanche) n'est exploité que du bout des doigts, faisant regretter par exemple le dynamisme du savoureux Rasta Rockett (l'histoire de l'équipe de bobsleigh jamaïcaine aux J.O. de Calgary). Sans doute pour éviter le piège de la ghettoïsation de ses héros, Jean-Baptiste n'exploite pas suffisamment cette idée de contraste. Au final, ça peut donner l'impression d'avoir vu un simple film de vacances fort sympathique, sensation appuyée par le côté rudimentaire de la réalisation.
Reste que la dernière demi-heure est un sommet de bons sentiments fort agréables, agrémentés d'une morale pas trop appuyée et donc plutôt mignonne. Prônant la solidarité et l'union familiale, bénéficiant d'une galerie d'acteurs éminemment attachants (de Michel Jonasz au joliment nommé Jimmy Woha-Woha), c'est donc un spectacle 100% bon esprit, à aller voir avec sa progéniture pour lui donner le goût du cinéma populaire avant de lui proposer des divertissements tenant davantage au corps.
5/10
(autre critique sur Une dernière séance ?)