Jeudi 9 avril, en début de soirée : remise du Prix de la nouvelle des étudiants de Sciences Po, précédée du débat entre jurés l’après-midi. Je suis juré, cette année encore, mais je ne pourrai malheureusement pas participer à l’empoignade de l’après-midi, car je suis bloqué toute la journée par mon « vrai » travail (pas l’écriture, l’autre). C’est dommage, car je garde bon souvenir du débat de l’an dernier, avec Guillaume Robert, éditeur chez Flammarion, David Foenkinos, et Serge Joncour : nous n’étions d’accord sur rien, nos critères de lecture étaient complètement divergents. Ce qui rassurera peut-être les auteurs qui voient leur manuscrit refoulé chez les éditeurs : la lecture est décidément un sport aléatoire.
J’aime bien les auteurs-étudiants de Sciences Po : il y a chez eux un mélange d’habileté, voire de rouerie, et de fraîcheur. J’ai animé, chez eux, un atelier d’écriture la semaine dernière : ce sont des écriveurs libérés, qui « donnent » beaucoup. Je ne suis pas sûr de leur avoir apporté grand chose, sinon quelques obsessions de re-lecture et quelques ficelles de métier.
Samedi 18 avril : L'association des libraires indépendants de Lille organise en avril le festival "Passions d'avril". Dans ce cadre, c’est l’excellente librairie « Autour du monde », qui m’invite à signer « Qui comme Ulysse », le 18 avril de 10 heures à 19 heures (je partirai un peu plus tôt, vers 17h45). J’aime cette librairie, située dans le vieux Lille, 15, rue Saint Jacques. Il y a dans les rayons une bonne odeur de sac à dos qu’on boucle et de vent du sud qui nous aspire. Jean - Luc Destrée, le libraire, a tout vu, tout parcouru, et il sait en parler en vrai gourmand de voyages.Je relis ce billet : c'est bien, ça fait très auteur médiatique. Le ton digne et gentil, les faits, les noms négligemment glissés, tout y est. Je suis un auteur normal ; finalement, ce n'est pas si difficile. Un peu odieux, peut-être. Oui, juste un peu odieux.