C'est une impression ?

Sur les évènements de Guadeloupe

La couverture des troubles en Guadeloupe est depuis de nombreux jours un observatoire idéal pour étudier les méthodes journalistiques que j'essaie de démonter dans ce blog.
Rien ne nous a été épargné : le sensationnel, le parti pris, le compassionnel, le mercantilisme, la dramatisation enfin.
Au-delà des heures et des heures de commentaires de toutes sortes, un évènement, sans conteste le plus dramatique, me semble avoir été traité avec beaucoup de discrétion. Je veux parler bien sûr de l'homicide de l'adhérent du LKP tué dans sa voiture par un manifestant.
Quelques sobres communiqués nous ont appris ces derniers jours que plusieurs suspects avaient été interpellés dont un avait été incarcéré.
Il est aisé d'imaginer l'ampleur de la couverture médiatique que ce pénible évènement aurait suscité si "l'accident" avait été l'effet d'une bavure policière. La curée se serait déclenchée et rien n'aurait pu l'arrêter. Pourtant les quelques informations données ont indiqué que le meurtrier présumé avait tiré sur la voiture en pensant qu'il s'agissait d'une voiture banalisée de la police.
Quand un manifestant tire délibérément sur la police avec une arme de guerre n'y a-t-il pas là un vrai débat de société ?
S'agissant de la police, la presse a du penser que non.