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Quand la Chine se copie elle-même !

Publié le 01 avril 2009 par Alexia Guggémos @alexia_guggemos
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Pour quelques dizaines d’euros, offrez-vous un portrait inspiré des toiles de Yue Minjun (né en 1962), l’artiste contemporain actuellement le mieux coté en Chine – son tableau intitulé Gweong-Gweong (1993) montrant des Chinois aux visages rougeoyants hilares s’est vendu en mai 2008 près de 4 millions d’euros chez Christie’s ! Pour ce faire, il suffit de vous promener dans le grand bazar de la vieille ville de Shanghai. Les petites échoppes les proposent sans scrupules entre des portraits de Mao et des dragons volants.

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La Chine, championne du monde du plagiat ? Elle en a fait son cœur de business dans l’industrie comme dans la sculpture. Dans la région de Quyang, au Sud-Ouest de Pékin, 50 000 ouvriers sculptent à la chaine chevaux de la Dynastie Han (202 -220), éphèbes grecs, bustes romains, anges et Christ en croix par millions. Les 2500 ateliers travaillent pour le marché de l’exportation qui représente 60% de leur activité.
Mais la copie n’est ni une nouveauté ni une réelle spécialité chinoise. Le Louvre n’a t-il retiré en 2001 de ses vitrines la « Tête bleue », longtemps considéré comme un chef-d’oeuvre de l’Egypte ancienne. La tête en pâte de verre bleue surmontée d’une coiffe violette, riche en plomb et en arsenic, datait en réalité des années 1920. Les musées du monde entier en sont pleins !


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