Le 13 février 2006, on découvrait le corps torturé d'Ilan Halimi au bord d'une route. Le jeune homme juif avait été enlevé puis séquestré vingt-quatre jours plus tôt. La mère d'Ilan Halimi signe un livre-témoignage choc en s'associant à la romancière Emilie Frèche pour faire davantage de lumière sur l'enquête menée par la police judiciaire.
Dans 24 jours, la vérité sur la mort d'Ilan Halimi (190 pages, Seuil, 17,80 €), Ruth Halimi dénonce ce qui, pour elle, constitue une série d'erreurs commises par les enquêteurs de la police judiciaire. Le livre revient sur ces vingt-quatre jours d'angoisse.
Selon la mère du jeune homme, les policiers ne se sont pas rendu compte, dès le départ, de la réalité du personnage de Youssouf Fofana. A la tête de son « gang des Barbares », ce dernier répondra de ses actes à partir du 29 avril prochain. Pour Ruth Halimi, les enquêteurs ont fait l'erreur de ne pas envisager que les preneurs d'otages pourraient aller au bout, jusqu'à tuer.
Youssouf Fofana sera insuffisamment suivi, échappera à plusieurs reprises aux enquêteurs par maladresse des policiers, toujours selon la mère d'Ilan Halimi. Se perdant dans des fausses pistes, sans donner priorité à un crime antisémite, les policiers laissent couler un temps précieux. Reste à entendre la version de la police...