Parfois, le succès d'un livre tient à peu de choses. Là, en l'occurrence, il tient à une canne. Celle du Dr House, alias Hugh Laurie, auteur en 1996 d'un roman policier sarcastique "The Gun seller", publié en France, cette année, sous le titre "Tout est sous contrôle". Cela aurait pu être "Tout le monde ment" ou "C'est un Lupus", tellement les deux titres n'ont rien à voir. Passons...
L'histoire ? Thomas Lang, ancien militaire franc-tireur et déconneur, est contacté pour une mission de tueur à gages. 100 000 dollars à la clé s'il tue un certain M.Woolf. Sauf que... Thomas Lang ne veut pas honorer ce contrat. De plus, il a le bon goût de prévenir la cible qu'on veut l'abattre. La suite, vous la découvrirez si vous lisez le livre. Vu que c'est un roman policier, je ne vais pas trop vous en dire non plus
Fan de l'humour british de Mister Laurie, je me suis plongée dans la lecture de cet ouvrage mais j'ai touché le fond de la piscine. Pas à cause de l'intrigue, plutôt bien ficelée, ni à cause du personnage principal, Thomas Lang, burlesque et cynique à souhait, qui n'est pas d'ailleurs sans rappeler un certain Gregory H., médecin de son état. Non, ce qui m'a heurtée à peu près toutes les 3 pages, c'est l'assez mauvaise qualité de la traduction, de la grammaire et même de l'orthographe. J'en entends déjà dire, "ce n'est pas grave, des fautes il y en a même sur le site Web de l'Elysée". Si c'est grave. En matière de littérature, c'est rédhibitoire. Personne n'est à l'abri d'une petite faute par-ci par là (moi-même...) mais, si l'enfer est pavé de bonnes intentions, comme le dit la quatrième de couverture, ce livre est truffé de coquilles.
Malgré cela, il s'en est déjà vendu 100 000 exemplaires en France et on parle même d'une adaptation cinéma. Sacré Hugh Laurie, il arrive même à triompher du Bescherelle. Alors un conseil pour les bilingues, lisez-le en anglais parce que si vous essayez la V.F, vous risquez assez vite de perdre le contrôle.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 03 avril à 20:48
Madame,
L'éditeur a fort bien fait son travail sur ce livre, qui a été relu et corrigé de façon pertinente par le nombre de personnes utiles. Il reste en effet deux ou trois coquilles, comme dans la plupart des ouvrages publiés, mais certainement pas une "toutes les trois pages", contrairement à ce que vous avancez.
Ce que vous faites s'appelle de la diffamation, qui est un délit, et tant l'éditeur que moi-même sommes en droit de porter plainte contre vous, car l'inexactitude de vos propos peut être vérifiée.
Pour l'instant, ce que vous avez relevé est inconsistant. Mais peut-être votre critique est-elle plus bête que méchante ?
Je vois que vous cherchez un emploi, et votre attitude, contraire à la probité, à la loyauté, à la bonne conduite, ne plaide sûrement pas en votre faveur.
Voyez-vous, il n'est jamais profitable de se faire des ennemis pour rien. On ne sait jamais où la vie nous mène. Pourquoi se fermer des portes ?
Il est des circonsances dans lesquelles le mieux est encore de présenter ses excuses, ou de carrément supprimer des propos malhonnêtes.
Jean-Luc Piningre