Fast & Furious: Vin Diesel et mazout

Et si au lieu de passer la quatrième, on passait la seconde ? Et si le 4ème film de la franchise Fast & Furious était en fait le vrai numéro 2 ? Et si Vin Diesel et Paul Walker pensaient un seul instant qu’ils nous ont manqué ? Et si Fast & Furious était le film que nous n’attendions pas (sauf Mozinor pour le détourner)…

A la manière de la franchise Highlander, les producteurs “encombrés” par de médiocres séquelles ont décidés de faire tabula rasa des suite floridiennes et autres Tokyo drifts, en faisant revenir les Tifs et Tondus de la course clandestine illégale avec des voitures en images de synthèse: Vin Diesel et Paul Walker. Les progrès techniques ayant été accomplis depuis 2001, gageons que les bolides modélisés de manière ultra réalistes devraient rebondir comme dans une partie de Mario Kart sur WII !
A la fin du film de 2001, Brian le flic (Walker) laissait filer au Mexique Dom le voyou (Diesel)… une belle amitié virile matinée de respect et d’oeillades ténébreuses venait d’éclore entre ses deux personnages inoubliables par leurs répliques et leur charisme… hum. Ainsi se refermait un film insipide numéro un au baillomètre…
Depuis le personnage de Dom s’était cloné mondialement et nombre de conducteurs de Golf surebaissées arboraient la tonsure de Tonton Dominique et sa manière si particulière de bruler de la gomme en période de crise.  La joie totale de voir à quel point le cinéma peut inspirer nos contemporains dans leur comportement routier.

Le film de 2009 commence par une séquence où Dom décide de se la rejouer Mad Max, avec une attaque de camion citerne! Ouah mais c’est du jamais vu ! Sincèrement je sens que le type qui va inventer une machine à rendre amnésique les spectateurs en sortie de salle va faire fortune ! Avec les productions actuelle c’est juste l’histoire qui se répète. Elles n’arrêtent pas de puiser dans les gimmicks les plus connues des films d’actions des années 80 !

Mal à la tête…

Soyons clair, j’apprécie Vin Diesel quand il est Riddick, particulièrement dans Pitch Black. David Twohy est loin d’être un manchot au niveau écriture et réalisation. C’est même un artiste qui a chaque nouveau film se permet de faire du pop corn flick de qualité. Mais j’ai un sérieux problème avec Paul Walker. Ce type doit sans doute correspondre à un archétype bien précis de beau blond, mais sérieux dans quel film il a été bon le blond ? Alors quand les deux se mettent ensembles, disons que Vin est trainé vers le bas. Il tire toujours une tronche pas possible, joue ceux qui ont tout pigé… gonflant. Rappelez vous de lui dans Pitch Black: goguenard, cool, inquiétant, magistral… il était la véritable incarnation de Wolverine pour le coup ! Depuis, c’est un peu la dèche niveau interprétation…

Bon revenons au film.  Une fois de plus tout va être prétexte à se tirer la bourre en voiture. Histoire de montrer “qu’on en a” ! Quitte à détruire un max de véhicules ! Il faut que cela fonce et que cela pète. Génial ! C’est le but du film: fast et furious !
Le réalisteur, Justin Lin, est celui du 3, Tokyo Drift…  Aie ! En voilà un film qui manque de personnalité au niveau réalisation. Filmez des courses de voitures au téléobjectif et vos bolides font comme du surplace.
Alors s’est-il racheté une conduite le père Justin ?

Actuellement sur Youtube, on peut voir cet extrait:

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Est ce que cela vous fait monter l’adrénaline ? Est ce que vous avez l’impression d’en prendre plein les mirettes ?
Moi pas.
Personnellement je trouve que la poursuite finale de Deathproof a plus de peps. La première poursuite de Mad Max a plus de panache.
Et rien n’arrive à la cheville de la traversée du champs d’astéroïdes par le Faucon Millénaire, d’abord !
Depuis Cars de Pixar, on sait que tout est possible avec une voiture modélisée. Les derniers James Bond avec leur débauche de moyens, cassent de la voiture de luxe (sans que les airbags ne se déclenchent d’ailleurs).
FF4, lui, mise sur les images de synthèse ultra réalistes, façon Transformers. Genre la citerne d’un camion qui rebondit en travers de la route et qui “roule” en plein vers la voiture de Vin qui doit se faufiler juste en dessous. C’est ce que nous montre la bande d’annonce et qui correspond certainement à la scène d’ouverture.
Alors justement les spectateurs visés par les producteurs veulent voir de la Muscle Car, des jolies filles et comparer leur perf’.
Croyez vous qu’ils vont se contenter d’images de synthèse néo réalistes pour leur montrer des situations improbables ?

Vin Diesel n’est il pas aussi en train de devenir son propre cliché avec sa Dodge Charger, son tee shirt moule biscottos et son absence d’humour ? Tout ça pour dire que si le film était vraiment Rapide et Furieux, j’y adhèrerais complètement. Avec des personnages moins clichés, des situations jamais vues, des enjeux qui tiennent en haleine et surtout des poursuites et des cascades titanesques.
Malheureusement les montages parkinsoniens issus d’un tournage à 18 caméras ne fonctionnent que si un artiste comme Ridley Scott, en forme comme dans la Chute du Faucon Noir, est derrière les manettes.
Bon alors les franchises, j’ai rien contre. Mais de grâce, un peu d’ambition et moins de bâclage ferait du bien au box office.
En plus y’a pas Eva Mendez dans celui là ? Aaaargh !!